Le degré zéro de la connaissance : le problème de la fondation dans les sciences humaines

par Ivan Domingues

Thèse de doctorat en Philosophie

Sous la direction de Jean-Toussaint Desanti.

Soutenue en 1989

à Paris 1 .

mots clés

• Philosophie classique
• Philosophie moderne
• Philosophie de l'éducation
• Sciences humaines
• Fondement
• Connaissances
• Sciences humaines
• Sciences humaines -- Méthodologie

Résumé

Il s'agit d'une recherche sur le "problème de la fondation dans les sciences humaines", notamment au niveau de l'axiomatique de l'économie, linguistique, histoire et politique, s'étendant du XVIIe au XIXe siècle, ou j'essaye à rendre plus souple la notion d'"épistème" de M. Ffoucault, en montrant que dans la trajectoire des sciences humaines on peut dégager plusieurs stratégies discursives - l'une de type essentialiste (le Leviathan de Hobbes, l'Ethique de Spinoza, la Grammaire de Port-Royal); l'autre de type phénoméniste (le deuxième traite du gouvernement civil de Locke, l'esprit des lois de Montesquieu, la richesse des nations de Smith); et l'autre, encore, de type historique (le capital de Marx, l'introduction aux sciences de l'esprit de Dilthey, la grammaire comparée de Bopp). Et l'axe de la dissertation consiste à montrer, d'abord, comment les sciences humaines sont nées selon les canons de l'exigence de la fondation suffisante de leur axiomatique - aussi bien de consistance logique que de suffisance empirique - et, enfin, une fois constituées, comment elles ont été amenées à abandonner cette exigence à la jointure de la modernité à nos jours - et le sens et la portée de ces déplacements et inflexions.

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