Recherche sur la philosophie politique de la Révolution française : l'idée, l'évènement
Auteur / Autrice : | Myriam Revault d'Allonnes |
Direction : | Hélène Védrine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La recherche ici entreprise vise à restituer au phénomène révolutionnaire sa dimension philosophique et politique. C'est à la lumière de la tradition et des concepts de la philosophie politique classique (Aristote, Machiavel, Montesquieu, Rousseau, Kant) et à l'aide de la lecture des historiens républicains du dix-neuvième siècle (Michelet, Quinet notamment) qu'est envisagée l'idée d'une révolution affrontée au risque de l'histoire, à l'épreuve d'une finitude que tentera vainement de conjurer le désir d'éternité. Le fil conducteur de cette recherche est la matrice théologico-politique qui va du régicide symbolique (la mort du roi envisagée comme meurtre de l'incarnation temporelle du divin et démembrement de la communauté substantielle) a la mort que se donnent les révolutionnaires au terme de l'enchainement successif des paradoxes, apories et fuites en avant. La révolution peut être lue comme cette irreprésentable fondation-destruction qui inaugure tragiquement le politique moderne. D'une mort à l'autre (du régicide à thermidor), la révolution emblématise-dans un paroxysme croissant -l'expérience-limite d'un désordre fondateur.