Thèse de doctorat en Droit public
Sous la direction de Robert Charvin.
Soutenue en 1989
à Nice .
Au lendemain des indépendances, tous les Etats d'Afrique noire francophone éprouvent le souci de mobiliser les moyens financiers qui leur permettent de dispenser les concours nécessaires à l'expansion des activités économiques nationales. La création ou la transformation d'un certain nombre d'institutions et d'organismes, notamment les banques nationales de developpement, destinés à servir de support à la politique de développement des Etats "souverains" d'Afrique noire illustre volonté d'indépendance. Plus d'un quart de siècle après, la situation socio-économique des pays africains et particulièrement celle des pays les moins avancés du Sahel, incite à penser que la volonté d'indépendance et la nécessité d'avoir un organisme de crédit national pour le financement de l'économie toute entière, n'ont pas davantage modifié la situation des peuples africains. Pour la compréhension de cet echec des organismes de crédits nationaux, en l'occurence les banques nationales de developpement, il semble nécessaire de rappeler les caractéristiques du contexte géo-politique ou évoluent ces banques. Un contexte marque par les difficultés du passage des traditions africaines à l'Etat moderne. L'observation des faits montre par ailleurs que les banques nationales de développement, en rupture sur le plan structurel avec les organismes de la période coloniale, restent entachées d'une logique financière coloniale et ne s'adaptent pas aux réalités des Etats africains.
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