Thèse soutenue

L'émigration communiste italienne en France, 1921-1928 : organisation et politique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Loris Castellani
Direction : Pierre Milza
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du XXe siècle
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

L'émigration communiste italienne demeure le parent pauvre dans l'historiographie consacrée à l'antifascisme. Le communiste italien dans l'émigration considèrait sa situation comme transitoire. En France, il était organisé dans des groupes de langue au sein du PCF. Ces groupes possèdaient un journal "L'Araldo" (1922-1923) puis "La Riscossa" et une organisation militaire les Centuries prolétariennes. Ces dernières dissoutes, les émigrés communistes italiens constituèrent des comités prolétariens antifascistes en 1925. Mais manifestant trop d'autonomie, et d'autant plus que certains groupes étaient passés au bordiguisme, le Bureau politique du PCF prétexta "La bolchévisation" décidée par l'IC pour les reprendre en main. Ils comptèrent jusqu'à 6000 adhérents en 1925 représentant parfois la base prolétarienne du PCF. La répression gouvernementale, les expulsions massives, la politique sectaire de l'IC firent fondre les rangs des groupes de langue italienne en 1927-1928. A cette époque de nombreuses dissensions apparurent entre le PCF et le PCI, quant au rôle de ces groupes. A la fin des années 20, le PCI reconsidéra l'émigration communiste et s'appuya sur elle comme base arrière. Elle formait une réserve de cadres et de militants. C'est pourquoi la lutte de l'émigration communiste, tout en ayant un caractère secondaire, n'est pas moins partie intégrante du combat antifasciste menée par le PCI en Italie.