Thèse soutenue

Une theorie financiere de l'investissement
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Auteur / Autrice : PIERRE-ALAIN SAUVE
Direction : Alain Parguez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Besançon

Résumé

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Les modeles econometriques actuels de l'investissement identifient les facteurs qui influencent la decision d'investir mais pas ceux qui concretisent la depense. L'incapacite de ces modeles au niveau empirique invalide la theorie neoclassique du capital. Cette etude elabore une theorie d'investissement qui s'accorde au fonctionnement d'une economie capitaliste fondee sur l'endettement. Dans un cadre d'optimisation, l'entreprise maximise son profit sujet aux contraintes de financement et de depreciation du stock de capital. Depense d'investissement, strategie financiere de l'entreprise et disponibilite du credit bancaire sont etroitement lies. Le modele decrit le comportement differencie de l'investissement selon la position financiere de l'entreprise. Les plans d'investissement peuvent etre modifies par une contrainte financiere imposee par la banque. Cette contrainte de liquidit e, initiee par une conjoncture defavorable ou une politique monetaire restrictive, influence la realisation de l'investissement et justifie la distinction entre investissement volontaire et investissemen t involontaire. L'investissement volontaire est pro-cyclique, court terme, determine par les facteurs cycliques de l'investissement: le profit potentiel, la demande, l'incertitude, et surtout la situation financiere de l'entreprise. La depense volontaire est annulee ou interrompue si l'entreprise et la banque en jugent ainsi. L'investissement involontaire est planifie de la meme facon mais se distingue par sa rigidite d'execution et la necessite de le financer. La theorie financiere de l'investissement complete la theorie du circuit qui integre production et finance dans une economie monetaire de production. L'accumulation de biens d'investissement a pour contrepartie un endettement net des entreprises, creance detenue par les banques et les menages-epargnants. Cette approche souligne le role fondamental de l'investissement dans la croissance economique et attribue les fluctuations economiques au comportement des entreprises et des banques face a l'incertitude de l'avenir.