Thèse soutenue

Le culte des déesses-mères en Gaule : (inventaire épigraphique)
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Auteur / Autrice : Claude Poitte
Direction : Maurice Sartre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Tours

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans un cadre geographique englobant l'italie du nord, la narbonnaise, les trois gaules, nous avons releve 232 inscriptions dediees aux matrae, matres, matronae, proxumae, suleviae, dianes et junons. A peine un tiers de ces textes invoquent des divinites protectrices de la fecondite, de la sante et de la vie des fideles. Ces deites jouent egalement un role funeraire et sont dispensatrices de biens materiels dans de tres rares dedicaces. Dans 15% des textes, les meres sont topiques (protectrices de regions, de peuples, de vici ou de routes). Dans 13,4% des temoignages, elles sont plus ou moins directement liees au culte imperial. Ces textes mettent en evidence trois strates religieuses. La premiere est formee de divinites topiques ou naturistes, sans doute pre-celtiques; la seconde est composee des matrae, matronae, proxumae et suleviae, incontestablement celtiques; la troisieme comprend les dianes, dominae, fatae, junones et matres qui ont subi une influence romaine. Les inscriptions permettent egalement de mieux connaitre les sectateurs : 75% d'entre eux sont des hommes; 62% portaient les tria nomina, sans que l'on puisse affirmer que tous aient ete d'origine romaine. En effet, on peut supposer qu'un grand nombre etait d'origine gauloise surtout en transalpine. Enfin, 18% des dedicants -tes ont un surnom grec. Le culte des meres etait essentiellement un culte prive. Mais la ou il etait public, des ceremonies avaient lieu comme le montrent les monuments d'italie du nord. Il ressort donc que les deesses-meres etaient des divinites tres populaires.