Entreprises, entrepreneurs et bourgeoisie d'industrie en Algérie : éléments d'une sociologie de "l'entreprendre"
Auteur / Autrice : | Djillali Liabes |
Direction : | Sabine Erbès-Seguin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le travail qui est présenté ici est le résultat de l'analyse des données économiques et sociologiques issues de 2 enquêtes sur le terrain réalisées a 10 ans d'intervalle, la première en 1971-1972, la seconde en 1982-1983. A caractère essentiellement socio-économique, elles ont été complétées par des entretiens avec des entrepreneurs. Ces derniers ont été interrogés et suivis jusqu'à la rédaction de notre thèse. L'enquête de 1971-1972 a touché un échantillon représentatif d'entreprises employant plus de 5 salariés. A l'enquête de 1982-1983, compte tenu des difficultés de recenser les entreprises de moins de 10 salariés, n'ont été retenues que celles de plus de 10 salariés permanents. La population enquêtée totale est de 571 entreprises. Nous sommes partis de l'hypothèse que l'entrepreneur n'est pas encore parvenu à être ce "manager" efficace et entreprenant, capable d'innover en matière technologique et de rapports sociaux. Cette hypothèse s'appuie sur l'idée que la rente, issue de la valorisation des hydrocarbures sur le marché mondial, a subverti les règles marchandes et a rendu inopérants les calculs fondés sur les différentiels de productivité. En d'autres termes, jamais entreprise n'a été rentière, dans sa nature comme dans ses relations au marché. Elle a tiré profit des politiques économiques et sociales initiées par l'état "développementaliste". . .