Auteur / Autrice : | Valérie Guth |
Direction : | Jean-François Marquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Tentation et doute religieux sont definis par kierkegaard dans un rapport d'analogie. La these decrit tout d'abord le mecanisme psychologique de la tentation, puis etudie son origine, avant d'examiner la notion d'anfoegtelse, doute religieux, qui, a travers l'exemple d'abraham, traduit l'impossibilite d'un rapport immediat a dieu pour l'existant kierkegaardien et permet de mieux caracteriser l'ambiguite du stade ethique chez kierkegaard, ainsi que de definir l'existence selon le stade religieux. La tentation nait du vertige de la liberte et se traduit par un saut qualitatif qui repond a la dialectique de l'immanence posterieure. L'origine de la tentation est attribuee successivement au diable, a la complaisance de la volonte tentee, et au dieu examinateur, qu'il faut cependant concilier avec le dieu qui ne tente personne decrit par saint jacques. C'est dans un tout autre cadre que se situe la tentation d'abraham, puisque celle-ci constitue "une epreuve ou l'ethique constitue la tentation". Dans le stade religieux, le stade ethique subit une suspension teleologique, ce qui n'est possible pour abraham qu'en vertu d'un rapport immediat a dieu et demeure impensable pour tout autre que lui. On debouche ainsi sur la categorie de doute religieux, qui exprime l'incertitude de l'existant dans le stade religieux pour determiner un devoir, et par la meme une conduite pratique, donc volontaire en evitant si possible le risque de "tenter dieu", c'est-a-dire l'orgueil, le defi.