Archéologie des îles du pays Eotilé (lagune Aby, Côte d'Ivoire)

par Jean Polet

Thèse de doctorat en Lettres

Sous la direction de Jean Devisse.

Soutenue en 1988

à Paris 1 .

mots clés

• Fouilles archéologiques -- Côte d'Ivoire -- Lagune Aby (Côte d'Ivoire)
• Sites archéologiques -- Côte d'Ivoire -- Lagune Aby (Côte d'Ivoire)

Résumé

Les îles du sud de la Lagune Aby sont de formation géologique récente. L'étude du climat et des variations du niveau de la mer pendant les 40. 000 dernières années permet de comprendre la mise en place des paysages. Après un résumé des connaissances relatives à la préhistoire de la région l'étude des amas coquilliers anthropiques qui bordent la lagune et constituent plusieurs îles est abordée, d'abord à travers la littérature puis grâce aux résultats de la fouille de celui de l'île de Nyamwan. Les mangeurs de coquillages (Corbula Trigona essentiellement) qui s'y installent édifient en 7 siècles environ un amas coquillier d'environ 240. 000 t. Des traces de constructions, des sols, le mode d'édification de l'amas ont pu être mis en évidence. L'absence de matières premières disponibles dans l'environnement immédiat a conduit ces hommes à mettre au point une industrie sur coquillage (Egeria paradoxa) dont le mode de débitage a pu être mis en évidence, quelques outils décrits. La découverte de 13. 000 perles en feldspath contenues dans un pot a permis de reconstituer la technique mise en œuvre pour leur fabrication. L'île de Nyamwan a servi ensuite de lieu d'inhumation. La nécropole a pu être circonscrite grâce à la découverte du rôle et du mode de reproduction de Dracaena arborea Link. Les modes d'inhumation ont varié : enterrement d'os longs brises dans les périodes les plus anciennes puis de restes humains ayant subi une période d'exposition sans doute. Des pratiques de momification ont été mises en évidence. Le cadavre ou des fragments de celui-ci était inhumé avec de la céramique, des perles et des bijoux en métal cuivreux. . .

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