Thèse soutenue

La societe martiniquaise aux 17eme et 18eme siecles (1664-1789)

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Auteur / Autrice : Léo Élisabeth
Direction : Pierre Goubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans un milieu restreint, un petit groupe d'expatries de races differentes, dont les rapports sont empreint d'inegalitarisme, et dont les cadres subissent eux-memes des contraintes provenant de l'europe, peutil se doter de structures marquees du sceau de l'ouverture, d'une demographie et d'une morale originales ? par le biais de l'ideal de noblesse lie a la milice, le groupe dominant a evolue vite vers des conceptions plus libres et egalitaires, encore d'avant-garde en 1789. Grace a la femme creole, la fin du 17eme siecle connait un bel essor demographique et, toujours a l'inverse de l'europe, le siecle suivant est moins prolifique. Parallelement, l'illegitimite, favorisee par l'avenement d'une nouvelle morale liee au celibat temporaire ou definitif des proprietaires, donc surtout des creoles, devient une reponse de l'individu face a l'administration et a l'eglise, mais, effet pervers des lumieres, sous la pression de forces importees et liees au rationalisme, ennemi de l'usage personnalise, les peres renient leur progeniture, au moins publiquement, et, en depit de la permanence des ideaux de liberte et d'egalite, le sang-mele cesse d'etre un element d'unification a cause de la macule de l'esclavage. Ce systeme qui sclerose la societe est a peine acheve que la revolution pretend en inverser le cours. Or, trahissant encore la modernite, les revolutionnaires limitent l'application de leurs ideaux.