Thèse soutenue

Les racines philosophiques de l'essor de la sociologie : de Hegel à Max Weber

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Auteur / Autrice : Catherine Colliot-Thélène
Direction : Jean-Toussaint Desanti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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De Hegel a max weber, en passant par l'école historique allemande (Ranke, Droysen, Treitschke) : cette recherche s'attache à décrire le procès par lequel une science positive, la sociologie, a repris à son compte l'entreprise de connaissance de la réalité socio-politique jadis menée par la philosophie pratique. Refusant de prendre parti dans la polémique entre théoriciens des sciences positives et philosophes, c'est-à-dire d'interpréter ce procès soit comme une émancipation des sciences, soit comme une dégénérescence, on s'est applique à confronter les économies respectives des deux discours, et l'on s'est interrogé sur la nécessite qui avait commandé ce repli de la philosophie politique, et l'essor corrélatif des sciences sociales. La philosophie du droit de Hegel et la sociologie wébérienne, aujourd'hui encore des références fondamentales dans leurs disciplines respectives, illustrent ici l'approche philosophique et l'approche sociologique du politique. Entre ces deux œuvres, la critique de la spéculation philosophique par les historiens d'une part, le marxisme d'autre part, ont provoqué un bouleversement en profondeur de la représentation de l'histoire. L'idée d'un sens de l'histoire s'est perdue, et avec elle le concept philosophique de la rationalité des pratiques. L'empirisme de la sociologie wébérienne, auquel peuvent être rapportes tous les aspects caractéristiques de sa méthodologie, enregistre les effets de cette mutation.