Thèse de doctorat en Géographie, aménagement et urbanisme
Sous la direction de Jean-Pierre Houssel.
Soutenue en 1988
à Lyon 2 .
Le jury était composé de Gérard Houzard.
De façon aléatoire et imprévisible surviennent des catastrophes d'origine météorologique qui anéantissent les forêts françaises et européennes. L'action répétée des grands vents, de la neige lourde et du verglas, des extrêmes de température, de la sècheresse, de la grêle et de la foudre constitue, depuis plus d'un siècle, une entrave à la gestion rationnelle de nos boisements. Le forestier, impuissant à contrôler les incidences des climats, ne peut qu'atténuer leurs effets par des mesures sylvicoles appropriées. La confrontation des résultats de l'enquête en forêt domaniale de Darney (Vosges) et de La Mossig (Bas-Rhin) avec la littérature sur les chablis éoliens et hydrométéoriques plaide en faveur de l'adoption d'une sylviculture plus scientifique. En attendant, les chablis causent toujours bien des soucis aux sylviculteurs, propriétaires de bois et habitants du pays. Pour les uns, ils sont synonymes de surcroit de travail, car il faut coordonner les chantiers, gérer l'évacuation des produits, rechercher des débouches et se soucier de reconstituer les peuplements. Pour d'autres, ils se traduisent en pertes de matière et d'argent, à cause des nombreuses purges, des ventes forcées et de la baisse des prix qui en découle. Pour les plus désintéressés enfin, c'est la mort d'un paysage cher.
Meteorology disasters in forest
Meteorology disasters, which destroy French and European forests, appear unexpectedly. Charge after charge, windstorms, wet snow and glazed frost, cold-and heatwaves, dryness, hailstorms and lightning hinder our timberings, since more than a century, to be managed rationaly. The sylviculturist, powerless to get climat under control, can only reduce its effects with appropriate measures. The confrontation of the results of the investigation in Darney (Vosges) and La Mossig (Bas-Rhin) state forests with the literature about snow-, glazed frostand windfallen woods incits us to adopt a more scientific forestry. Meanwhile, fallen woods cause always sylviculturists, forest owners and limitrophe dwellers great anxiety. Some deplore that disasters mean more work, because they have to co-ordinate the timber depot, to manage the carriage of goods, to search new channels and to restore devastated forests. Others bewail the losses of money and wood material, on account of the numerous disinfections, forced sales and, consequently, fall in prices. For the more disinterested of them, fallen woods are responsible for the death of a dear landscape