L'esclavage dans les sociétés lignagères de l'Afrique Noire : exemple de la côte d'Ivoire précoloniale : 1700-1920

• Auteur / Autrice : Harris Memel-Fotê
• Direction : Marc Augé
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Ethnologie
• Date : Soutenance en 1988
• Etablissement(s) : Paris, EHESS

Mots clés

Mots clés libres

Ethnologie

Generalites, methodologie

Esclavage

Cote d'ivoire

Redemption

Reification

Vente excommunicatoire

Vente predatoire

Gloire

Honte

Résumé

Un esclavage veritable a ete en vigueur dans les societes lignageres de la "cote d'ivoire" forestiere des 18e et 19e siecles. Il a accompagne l'expansion des economies marchandes ouest africaines et europeennes ou l'on vendait et achetait des captifs et des excommunies. Le composent des formes sociales de reification (celibat, collage, contubernie, mariage), des formes economiques (exploitation dans le service domestique, dans l'agriculture, le transport, l'industrie du sel), des formes politico-ideologiques (usage mediatique, usage militaire, oblation, accumulation, immolation ostentatoires). Cet esclavage connait des redemptions individuelles et diverses formes de resistances. Il presente trois variantes : le systeme lignager ou dominent les formes politico-ideologiques de reification (bete, gban, kwadia), le systeme esclavagiste ou s'equilibrent les formes economiques et les formes politico-ideologiques de reification (n e y o) et un systeme intermediaire avec des enclaves soit de lignages esclavagistes (odjukru, abe), soit de communes esclavagistes (alladian, kweni). Historicite, omnifonctionnalite, polymorphisme avec apparition d'un mode de production esclavagiste plus ou moins avance, role determinant de l'ideologie, voila les caracteristiques de cet esclavage. Fondamentalement, celui-ci ressemble a l'esclavage de la cite marchande essuma d'assoko, une chefferie.