La société languedocienne d'après les testaments (813-1270)
Auteur / Autrice : | Marie Roche |
Direction : | Pierre Bonnassie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1987 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail a ete realise a partir de 204 actes dont la moitie sont inedits. Il s'inscrit dans les limites du languedoc royal. Il comporte deux parties: la premiere est une etude generale sur l'evolution de la societe telle qu'elle apparait a travers les testaments, l'autre est une edition de textes assortie d'analyses. Le debut de la premiere partie, intitulee ''le temps des successeurs'' etudie 20 testaments datant de 813 a 1050. Cette periode est marquee par la persistance du droit romain, meme tres abatardi, et plus globalement, par l'attachement a l'ordre antique. Mais au xies, les testaments temoignent de l'effritement de la puissance publique, relayee par de nouvelles relations de fidelite. 103 actes de 1050 a 1200 refletent a la fois la reorganisation de la societe sur des bases nouvelles et la resurrection du droit, c'est ''le temps de la renaissance''. Les testaments de cette epoque font bien apparaitre le role essentiel des chateaux; la frequence du mot fief, l'ascension sociale des chevaliers, le poids de plus en plus lourd du seigneur sur l'economie villageoise et l'importance croissante du numeraire. Le credit sur gage est universellement repandu a la fin du xiies. Le comportement des testateurs privilegie desormais l'interet du lignage au detriment des volontes individuelles. Cette tendance est renforcee vers 1180 par l'influence du droit justinien et canonique ''le temps de la maturite, 1200-1270'', comporte 81 testaments. Le droit romain progresse et impose ses caracteristiques: l'institution d'heritier et la clause codicillaire. L'importance des notaires est remarquable en toulousain. Le numeraire tient une place de plus en plus importante. Les testaments urbains sont de plus en plus nombreux. Une nouvelle spiritualite s'affirme, caracterisee entre autres par la generalisation des messes pour le repos de l'ame.