Thèse soutenue

Étude du rôle de l'acide tenuazonique dans les relations Riz-Pyricularia oryzae
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Auteur / Autrice : Sahondramalala Ranomenjanahary
Direction : Alain Coléno
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)
Jury : Président / Présidente : Alain Coléno
Examinateurs / Examinatrices : Alain Coléno, Gilbert Bompeix, Jean Chevaugeon, M. H. Lebrun, Jean-Loup Notteghem, Jean Orcival

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Pyricularia oryzae est un champignon parasite des feuilles et des tiges de riz, qui produit lors de l'infection une toxine, l'acide ténuazonique (AT) dérivée de l'isoleucine. Nous avons recherché, parmi les variétés de riz dont le niveau de résistance à P. Oryzae est connu, des variétés résistantes à l'AT. En effet, l'AT provoque des symptômes foliaires différents suivant les variétés. Ainsi il est possible d'induire des brunissements foliaires rapides (48h) avec de faibles concentrations d'AT chez des variétés de riz ayant un niveau élevé de résistance partielle à P. Oryzae. Ces brunissement n'apparaissent que tardivement (> 96h) chez les variétés ayant un faible niveau de résistance partielle à P. Oryzae. Ce type de brunissement foliaire est associé aux réactions de défense du riz à P. Oryzae. De plus le prétraitement de feuilles de variété sensibles par l'AT protège localement la plante d'une attaque ultérieure par des spores de P. Oryzae. Ll semble donc que l'AT soit capable de déclencher les réactions de défense du riz. Nous avons comparés le brunissement induit par l’AT et par P. Oryzae à l'aide de techniques histochimiques. Les brunissements correspondent à la pigmentation de cellules du mésophylle et des vaisseaux qui forment une barrière à travers la feuille. Ces brunissements sont caractérisés par l'apparition d'une forte activité peroxydasique pariétale, ainsi que l'accumulation vacuolaire d'un grand nombre de globules lipidiques qui se pigmentent-en brun. Les brunissements induits par l'AT et par P. Oryzae sont semblables pour ces caractéristiques. Nous avons comparé le pouvoir pathogène d'isolats de P. Oryzae ayant différents niveaux de production d'AT in vitro, en inoculant de jeunes feuilles qui ne réagissent pas à l'AT par un brunissement. La seule différence significative entre ces isolats porte sur la taille des lésions qui sont plus grandes lorsque l'isolat produit beaucoup d'AT in vitro (0. 6mM). La coinoculation d'AT et de spores de P. Oryzae à de jeunes feuilles augmente le nombre et la taille des lésions et permet l'attaque de variétés résistantes. En revanche: la coinoculation d'AT et de spores à des feuilles développées, capables de réagir à l'AT par un brunissement, conduit à des résultats différents. Sur une variété réagissant - à l'AT (DEL-TA), cette coinoculation provoque un brunissement important des lésions. Par contre chez une variété réagissant faiblement à l'AT (MARATELLI), cette coinoculation ne provoque qu'un faible brunissement qui n'empêche pas le développement de la lésion. Ainsi, l'AT pourrait avoir deux rôles dans le déroulement de l'infection. Lors de l'attaque des feuilles développées d'une variété réagissant à l’AT, ce dernier pourrait déclencher les réactions de défense de la plante et limiter la progression du parasite. Lors de l'attaque de jeunes feuilles ou de feuilles développées de variétés ne réagissant que faiblement à l'AT, ce dernier pourrait favoriser la progression du parasite dans la feuille et permettre la formation de grandes lésions.