Thèse de doctorat en Philosophie
Sous la direction de Michel Bernard.
Soutenue en 1987
à Paris 10 .
L'auteur se propose d'examiner le maquillage (mode, spectacle, peinture faciale) contemporain et d'essayer d'en déduire les prémisses d'une théorie esthétique. C'est pourquoi en analysant l'anatomie osseuse, la peau et ses orifices, le tracé des lignes, l'application des couleurs, les produits utilises, la procédure de l'acte, les rapports entre le maquilleur, le maquillé et le miroir, le langage des maquillages, on montrera que cette pratique ne vise pas seulement à atteindre la beauté, la féminité ou une meilleure expressivité, mais surtout à mettre en scène le visage dans une alternance métaphorique et dialectique d'apparition et de disparition qui ne vise rien moins qu'à mimer les mouvements de l'être et du temps. Cette cérémonie expiatoire et répétitive essaie de combler sans y parvenir la coupure immémoriale avec la divinité, avec le corps-mère. On en déduira que le maquillage et le démaquillage relèvent d'une métaphysique, à cause de la relation singulière qu'ils entretiennent avec le visage, et de la théâtralisation des dialectiques dont ils sont les acteurs.
Powder and paint : prolegomena to esthetics of make-up
The writer proposes to examinate modern make-up (fashion, show,face-painting) and to try to deduct from those different practices the ground work of their esthetics. Therefore by analyzing osseus anatomy, skin and its orifices, sketches of lines, applications of colors, used products, act proceeding, connexions between painter, painted and the looking-glass, make-up’ semiology, will be demonstrated that this practice doesn’t only sign to reach beauty, feminity, or a better expression but chiefly to show on the face the metaphorical and dialectical alternation of appearing and disappearing that signs to mime fluctuations of Time and Being… This expiations and repeated ceremony tries to fill up the immemorial cut with divinity, with the mother’s body. Will be deducted that face painting belongs to metaphysics along of the particular relation it hold with face and with the théâtralisation of dialectics of which it’s actor.