Thèse soutenue

Monseigneur Louis Duchesne (1843-1922) : historien de l'Eglise, Directeur de l'Ecole française de Rome

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Auteur / Autrice : Brigitte Waché
Direction : René Rémond
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette biographie présente l'historien des six premiers siècles de l'Église que fut MGR Louis Duchesne (1843-1922). Chez lui, en effet, l'homme est inséparable de l'historien, même si l'historien n'épuise pas l'homme. Après avoir évoqué ses années de formation (École Saint-Charles de Saint-Brieuc Collège romain, École des Carmes, École pratique des hautes études), l'auteur distingue deux phases essentielles dans l’exercice de ses différentes fonctions : jusqu'en 1895, une phase française marquée par l'enseignement à l'Institut catholique de Paris et à l'École pratique des hautes études ; à partir de 1895, une phase romaine durant laquelle la position de Duchesne à la tête de l'École française de Rome l'amène à de multiples contacts, avec les milieux archéologiques étrangers aussi bien qu'avec la Rome du Quirinal ou la Rome pontificale. L’ouvrage met en lumière ce qui fait l'unité de la vie de Duchesne : historien de l'Église, il est aussi prêtre fidèle à l'Église. Son travail historique, né de la pauvreté des sciences ecclésiastiques, est marqué par son souci d'appliquer à l'histoire de l'Église les sciences auxiliaires de l'histoire qui se sont développées au XIXème siècle. Lui-même découvre l'histoire au contact de l'archéologie chrétienne et acquiert une formation centrée essentiellement sur la philologie, qui lui permet véritablement, à partir du Liber pontificalis, de donner droit de citer a l'histoire de l'Église dans les milieux scientifiques. Mais, influence par le milieu ambiant dans son souci de se "borner à l'étude des faits", il n'a pas toujours intégré à son étude historique la référence spirituelle qui les marque et n'a pas réussi pleinement à éviter une certaine juxtaposition entre sa rigueur scientifique et sa foi personnelle. Néanmoins, malgré les accusations qui furent portées contre lui, Duchesne resta jusqu'au bout un prêtre fidèle, d'une grande foi dans l'Église (même s'il souligne d'une manière parfois véhémente les faiblesses de son personnel), et d'une piété solide dont témoignent la plupart de ses proches, même incroyants.