Thèse soutenue

La nature et sa traduction musicale dans la tragédie lyrique française de "Cadmus et Hermione" (1673) aux "Boréades" (1764)
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Auteur / Autrice : Lucie-Hélène Guelpa
Direction : Édith Weber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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De Lully à Rameau, l'évocation de la nature est permanente dans les quatre-vingt-quinze tragédies lyriques recensées. Les librettistes utilisent la nature pour leur décor théâtral dans lequel ils font évoluer des personnages mythologiques ou non, liés, eux-mêmes, à la nature. Par l'harmonie des vers les poètes emplissent leurs livrets d'images calquées sur une nature bienveillante ou hostile. Les compositeurs mettent en musique différentes composantes de la nature: le ciel et la terre, l'eau, le jour et la nuit, les saisons, le vent, la tempête, l'orage et les oiseaux. Dans leur recherche d'imitation de la nature, ils utilisent les ressources du rythme, de la mélodie, de l'harmonie et de l'instrumentation. Cette imitation n'est pas en réalité une copie de la nature, mais plutôt une représentation que le musicien se fait de la nature, voire une altération subjective. Par l'exaltation de la nature, particulièrement sous sa forme hostile, la tragédie lyrique française contient déjà des thèmes que les romantiques reprendront et développeront. L'union intense entre les héros et la nature montre que l'âme des artistes de cette époque est en train de découvrir la nature romantique.