Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de André Nouschi.
Soutenue en 1987
à Nice .
Dès juin 1940, le cinéma français, en crise structurelle, est tenaillé entre les volontés du gouvernement de Vichy et celles des autorités d'Occupation. Le premier veut réorganiser la profession, mettre fin aux abus d'un libéralisme trop anarchique et diffuser les thèmes de la révolution nationale; les secondes, la production cinématographique doit servir à maintenir la paix civile et à faire de l'Allemagne le promoteur d'un grand cinema européen. Quatre ans plus tard, les commissions d'épuration expriment le désir des résistants de punir les vrais coupables de la collaboration. Pourtant, l'indulgence des jugements révèle l'autosatisfaction d'une profession qui ne s'était rendue coupable d'aucune infâmie! Les techniciens ont effectivement fait échouer la politique vichyssoise d'enrôlement idéologique, mais leur volonté de réaliser un cinéma lénifiant ne s'accomodait-elle pas des circonstances politiques? En 1945, ils ne peuvent enrayer le processus de mainmise de l'Etat sur le cinéma commencé en 1940. Il est désormais intégré dans une politique générale d'économie nationale. La volonté de rupture, affirmée dans l'euphorie de la Libération n'a pas réussi à s'imposer
Pas de résumé disponible.