Thèse soutenue

Le Cambodge entre le Siam et le Vietnam de 1775 à 1860

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Auteur / Autrice : Sok Khin
Direction : Georges Condominas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris

Résumé

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Le siam, depuis la dynastie chakrei est devenu de plus en plus puissant et des 1771, il a fait rentrer le cambodge dans son aire d'influence. En 1794, quelques mandarins, en particulier ben, sont alles se soumettre au roi de siam, rama i. C'est ainsi que les provinces de battambang, siemreap, samnat et chongkal ont ete annexees au siam. Le cambodge trop faible militairement a du attendre 1907 pour que la france reussisse a les faire revenir au cambodge. Vers la fin du regne du roi ang chan (1806-1835) le cambodge qui avait ete vaincu deux fois par les siamois, a ete envahi et occupe pendant vingt ans - de 1815 a 1835 - par les vietnamiens. Un grand nombre de mandarins ont peri au combat ou ont ete assassines par le general vietna- mien truong minh giang. Celui-ci, apres avoir eleve autoritairement la princesse ang mei sur le trone du cambodge, s'est senti maitre absolu du pays khmer et a multiplie les actes de violence : la princesse ang pen a ete assassinee, les trois autres ont ete conduites a saigon. Spontanement la population khmere s'est reunie ca et la au- tour de notables locaux pour assaillir les vietnamiens. En 1841, le prince ang duong a fait sa rentree au cambodge. De nouveau le pays khmer est devenu le champ de batail- le entre le siam et le vietnam jusqu'en 1847 ou grace a la vigilance du roi ang duong, le cambodge a retrouve la paix. Entre 1848 et 1860, ang duong a mis cette paix a pro- fit pour reconstruire le pays. Il a nourri la volonte de retrouver l'entiere indepen- dance vis-a-vis de ses puissants voisins, d'ou l'appel a la france. Outre l'indifference des souverains face aux poussees siamoises et viet- namiennes, ont influe defavorablement sur les destines du pays, l'obscurite de la loi de succession au trone ainsi que la fragilite du systeme d'organisation du royaume. L'organisation administrative qui a repose sur le bon plaisir des responsables, etait tres fragile. Le bon fonctionnement du systeme administratif dependait uniquement de la sagesse et de l'honnetete des hommes au pouvoir. L'autre aspect nefaste etait le systeme de recrutement et de remuneration des mandarins. Les gouverneurs, les juges et les autres fonctionnaires recuperaient sur leurs administres les pots-de-vin qu'ils avaient verses a leurs superieurs pour obtenir leurs postes.