Thèse soutenue

La Relativisation des jugements : l'évaluation des grandeurs physiques et symboliques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean-Marc Fabre
Direction : Claude Flament
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1

Résumé

FR  |  
EN

L'étude des effets de contexte sur les jugements est une méthode pour aborder les processus de jugement qui s'applique à la fois aux jugements de grandeurs physiques, souvent étudies au laboratoire, et aux jugements de grandeurs symboliques, qui sont très fréquents dans la vie de tous les jours. Des bases théoriques communes peuvent concerner ces différentes activités. La première partie est centrée sur des effets de contexte qui s'observent dans les situations de jugement absolu et d'évaluation par catégories : rappel d'observations classiques, présentation de l'état actuel du modèle étendue-fréquence et de ses extensions, apport théorique et expérimental centre sur les concepts de différenciation et de cohérence. La pertinence de ces concepts est illustrée à propos de l'effet de facteurs de situation tels que le système de réponse, la forme de distribution du contexte et les informations relatives à ce contexte. La deuxième partie développe la notion d'informations surimposées, qui vise des ancrages de réponse particuliers, ou la constitution de classes de stimulus. Dans le premier cas, on montre que le processus responsable des effets d'assimilation et de contraste est le même. Dans le deuxième cas, le rôle de la catégorisation est examiné, par la confrontation de deux approches théoriques : la restriction spécifique, qui limite l'influence du contexte a des classes d'objets homogènes, et la différenciation catégorielle qui suppose au contraire un accroissement de la différence perçue entre les valeurs prises par les objets lorsque ceux-ci appartiennent à des classes différentes. Les expériences présentées concourent à préciser le processus responsable de cette différenciation ajoutée, et les conditions de son efficacité. L'examen théorique de l'opposition entre les deux théories est exposé. La troisième partie propose une extension des modèles d'effets de contexte élaborés en psychophysique, à des jugements évaluatifs plus complexes et caractéristiques de la vie sociale. Les pistes présentées concernent une extension du modèle étendue-fréquence, qui fait appel à la notion de structure de relativisation, et, pour l'étude d'un jugement de responsabilité, la mise en relation de l'effet de contexte avec les champs théoriques de l'attribution et de l'heuristique de disponibilité. L'extension de l'approche de relativisation apparait ainsi comme une piste pertinente pour l'étude de la structure des dimensions effectives de jugement