Thèse soutenue

L'enseignement à Toulouse de 1789 à 1830
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Auteur / Autrice : Olivier Devaux
Direction : Germain Sicard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du droit
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Toulouse 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ville universitaire et parlementaire, centre de la contre-réforme en Languedoc, Toulouse est profondément affectée par la Révolution qui ruine l'essentiel de ses établissements d'enseignement, pour la plupart tenus par l'Église. Sans cependant attendre les réformes émanant du pouvoir central, les administrateurs locaux inaugurent, des 1793, une politique toulousaine de l'enseignement à laquelle la ville doit, pour toute la période étudiée, la coexistence d'établissements d'État et d'institutions communales (écoles des sciences et arts, école de médecine, cours professionnels). Aussi bien dans le domaine de l'instruction primaire que secondaire, l'Église fortement implantée dans le tissu social parvient à faire pièce aux idées révolutionnaires. Les écoles primaires publiques périclitent, les établissements prives drainent l'essentiel de la clientèle. Malgré un beau succès, l'école centrale subit la concurrence des institutions privées aux mains du clergé ultramontain. Le consulat puis l'empire héritent de cette situation conflictuelle. Malgré le monopole universitaire, la compétition demeure très vive : le lycée végète tandis que les séminaires regorgent d'élèves. Abandonnée aux soins des communes, l'école primaire est aussitôt confiée aux congrégations enseignantes; les facultés elles-mêmes et l'appareil universitaire sont infiltres par le clergé conservateur. La lutte devient plus âpre encore avec la restauration. Reflet des luttes politiques, l'enseignement devient l'un des champs clos privilégiés ou s'affrontent les idéologies ultra et libérale, divise parents, élèves, étudiants, professeurs. De cette empoignade inaugurée avec la Révolution, l'institution scolaire sort cependant vainqueur. Sous la triple houlette de l'État, de l'Église et de l'administration locale, l'analphabétisme recule, l'enseignement secondaire progresse, les facultés et notamment la faculté de droit recouvrent une bonne part de leur antique splendeur.