Thèse soutenue

Heterosis chez le colza oléagineux (Brassica napus L. ) : analyse génétique et prédiction

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Auteur / Autrice : Marianne Lefort-Buson
Direction :  Directeur de thèse inconnu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences naturelles
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Différents aspects du phénomène d’hétérosis chez le colza oléagineux d’hiver (Brassica napus L. ) sont abordés : amplitude, analyse génétique, possibilités de prédiction. L’ensemble des travaux présentés a porté sur plusieurs caractères agronomiques évalués au champ en petites parcelles semées à la densité de 4 Kg/ha. Dans une première partie sont comparées quelques caractéristiques des hybrides et des lignées. Les hybrides se révèlent en moyenne supérieurs aux lignées, de façon plus ou moins nette selon les caractères. Pour le rendement en grains, certaines combinaisons ont dépassé de plus de 20% leur meilleur parent ; ce gain diminuerait de moitié à chaque génération d’autofécondation. La supériorité des hybrides sur les lignées n’est pas associée, cependant, à des différences entre structures homozygote et hétérozygote pour les matrices de variance/covariances des résidus des divers caractères : les relations non génétiques (en partie physiologiques) entre caractères seraient du même type pour les deux structures. Dans une seconde partie sont étudiées diverses relations entre l’hétérosis ou la performance de l’hybride F1 et différents indicateurs de la divergence génétique entre lignées parentales. Quel que soit le caractère, l’hétérosis augmente avec un indicateur inversement proportionnel au coefficient de parenté de Malécot ; la corrélation entre ces deux paramètres est peu élevée et varie selon les caractères. L’utilisation simultanée de cet indicateur connu a priori et d’indices de distance multivariés estimés a posteriori semble être relativement efficace pour la prédiction de l’hétérosis et de la valeur hybride. L’étude de l’organisation de la variabilité génétique traitée dans la partie suivante a donné des résultats différents selon le matériel considéré. Dans la population de lignées sélectionnées d’origines européennes, il est apparu une prépondérance de la variance des effets génétiques additifs dans la variation génétique globale pour la majorité des caractères. De plus, les effets additifs d’aptitude générale à la combinaison sont positivement corrélés aux valeurs propres des lignées considérées. Par ailleurs, l’étude d’hybrides issus de parents d’origines géographiques très différentes a révélé une variabilité des effets non additifs au moins aussi grande que celle des effets additifs ; ce résultat pourrait être expliqué par l’établissement de nouvelles relations de dominance et d’épistasie entre génomes très divergents. Dans une dernière partie, l’ensemble des résultats est discuté au plan théorique et comparé à ceux connus pour différentes espèces végétales. Quelques conséquences pratiques pour la sélection du colza sont aussi présentées.