Les bas-officiers de l'Armée royale, du milieu du XVIIIe siècle au début de la Révolution : étude institutionnelle et sociologique

Non-commissioned officers in the royal army from the mid-eighteenth century to the beginning of the French revolution : a study of their social and professional status

• Auteur / Autrice : Bernard Deschard
• Direction : André Corvisier
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Soutenance en 1986
• Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

Les insuffisances de l'armée royale révélées par les défaites françaises au cours de la guerre de sept ans ont été à l'origine d'une série de reformes qui furent poursuivies, avec plus ou moins de bonheur, de 1758 à 1788. Le corps des bas-officiers, en particulier, a été profondément transforme : sa hiérarchie est devenue plus complexe en raison de la variété des taches qui lui ont été confiées. Progressivement, les bas-officiers ont assume l'essentiel des détails d'une administration et d'une instruction toujours plus minutieuses. Le niveau d'éducation exige d'eux a été sensiblement relevé et, en conséquence, les bas officiers ont, de plus en plus, été choisis parmi les soldats issus de la petite ou de la moyenne bourgeoisie. Pourtant, à l'approche de la révolution, de longues années de service avaient renforcé un professionnalisme qui, en fait, les isolait de la nation. Aussi n'adhèreront-ils que tardivement aux idées nouvelles.

Following the defeat of France in the seven years war, a series of major military reforms were initiated. Although more or less coherently undertaken, these reforms involved the whole military establishment. Thus the ncos corps was bound to be affected and, indeed, it was. From the rank of sergeant and above, they were made responsible for administrative tasks as well as for basic training and the soldiers'morale. Educational requirements were consequently raised and most ncos had to be selected amongst corporals born of the middle bourgeoisie. But, owing to the slow pace of promotion, the sergeants were much older than the soldiers. Moreover, most of them were fierce disciplinarians and their professionalism didn't help to make them very popular in public circles. This may explain why the ncos were not eager to get involved in the first revolutionary unrest. They were probably reluctant to risk the investment of many years in the royal army and the modest advantages attached to their stripes.