Thèse soutenue

De la dette pour le développement au financement de l'endettement

FR
Auteur / Autrice : Cheikhou Souare
Direction : Claude Berthomieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Nice

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Les pays en voie de développement empruntent non plus pour financer des projets de développement mais de plus en plus afin d'honorer les obligations découlant de la dette, du service quasi-exclusivement. L'objet de notre thèse est de tenter de déméler l'écheveau d'un tel phénomène. Notre démarche s'appuie sur une approche globale et spécifique. Dans la première partie, l'observation d'un échantillon de pays montre que, quels que soient les destins historiques, les niveaux de développement ou les modèles d'accumulation, il y a autant de types d'endettement que de pays, cette hétérogéneité se reflète dans la configuration de la dette. Des facteurs d'endettement liés à la logique de l'économie mondiale ont été identifiés. Ayant circonscrit notre champ d'investigation, nous nous sommes employé dans une seconde partie à expliciter l'approche des modèles de l'analyse conventionnels : Takagi, Feder, Chenery et Strout, Quayum, Kharas. Nous avons pu mettre en évidence leur identité théorique. Par ailleurs nous avons procédé à l'élaboration d'un schema précisant les conditions d'un remboursement effectif. Une étape ultérieure a consisté à un test de correlation. Les résultats mettent en exergue qu'aucun des critères d'aggravation de la charge de la dette généralement avancés : taux d'intérêt, prix du pétrole,baisse des recettes d'exportation ne justifie pleinement l'état d'endettement chronique. Tout compte fait, la dette est un phénomène multidimentionnel. Les solutions dont les archétypes sont le plan du fonds monétaire et celui de Baker sont-ils adaptés aux nécessités des pays ou l'enclenchement du mécanisme d'un remboursement effectif ? En tout cas, notre th7se montre qu'un remboursement effectif exige une dette autoamortissable à moins de décréter un moratoire unilatéral ou le principe des "dettes odieuses".