Auteur / Autrice : | Patrice Coulon |
Direction : | Anne Flamand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences naturelles |
Date : | Soutenance en 1985 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse présente l’étude de mutants antigéniques du virus de la rage et en particulier de ceux qui sont devenus avirulents pour les animaux adultes. Quatre cent vingt-trois mutants résistants à la neutralisation par 10 anticorps monoclonaux anti-glycoprotéine ont été sélectionnés à partir d’un stock mutagénisé au 5-FU ou de clones de la souche CVS. Les mutants qui sont devenus résistants aux anticorps 194-2 et 248-8 (qui reconnaissent le site antigénique III) sont tous avirulents. Le site antigénique III de la glycoprotéine a été étudié de manière approfondie à l’aide de 4 anticorps monoclonaux dont l’un a été isolé dans notre laboratoire. Les mutants résistants aux anticorps du site III portent des mutations localisées entre les acides aminés 330 et 338 de la glycoprotéine. Les mutants avirulents ont tous perdu l’arginine en position 333. Un décapeptide correspondant à cette région a été synthétisé. Couplé à la sérum albumine bovine, ce peptide est immunogène mais les sérums anti-peptide contiennent peu d’anticorps reconnaissant le virus entier. Un chapitre décrit les caractéristiques des mutants avirulents en animal : pouvoir immunogène et protecteur, modification de la réponse immunitaire de l’hôte, mise en évidence d’un spectre d’hôte restreint. Ce travail démontre l’importance de la glycoprotéine du virus dans le processus de virulence, et l’intérêt que présente l’étude des mutants avirulents dans la compréhension des mécanismes moléculaires de la pathogénicité du virus rabique.