Répartition de l'uranium et du thorium dans les roches alcalines des Vosges du Nord : granite du Kagenfels
Auteur / Autrice : | Jean-Michel Rêve |
Direction : | Directeur de thèse inconnu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matières premières minérales et énergétiques |
Date : | Soutenance en 1985 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le massif du Kagenfels est un filon annulaire constitué de la base d’une coupole granitique et de son filon d’alimentation rhyolitique. Le granite est métalumineux à biotite. L’ensemble des caractéristiques structurales et chimiques vont en faveur d’une appartenance au magmatisme anorogénique alcalin. Les micas, riches en lithium, montrent une évolution depuis des biotites jusqu’à des muscovites ferrifères. Ils constituent une série complète qui n’a encore jamais été observée dans le magmatisme anorogénique. Cette évolution est due aux conditions oxydantes et à l’abondance des phases fluides résiduelles comme en témoigne également la présence de miaroles. Le massif n’est constitué que d’un seul type chimique. Les rares variations chimiques observables : diminution des teneurs en uranium, corrélation négative entre potassium et sodium sont dues à des circulations hydrothermales qui affectent une région localisée du filon d’alimentation. L’uranium et le thorium sont répartis dans 5 minéraux : - thorite et zircon précoces, - monazite et zirconosilicate tardifs, - silico-phosphate de thorium secondaire. La répartition de ces éléments est gouvernée par 6 processus principaux : - la différenciation magmatique : ensemble des phénomènes antérieurs à la formation du magma et dont résultent les teneurs en uranium (6-10 ppm) et thorium (35-45ppm). – une différenciation magmatique lors de la cristallisation qui induit des teneurs en Th moins élevées des faciès de bordure situés au nord du massif. – une différenciation minéralogique due à la cristallisation rapide des granophyres qui empêche l’apparition de la thorite et du zircon. – une concentration de U et Th dans les fluides résiduels. – en fin de cristallisation, une incorporation préférentielle dans la monazite et les zirconosilicates plutôt que dans le zircon tardif. – un lessivage hydrothermal de l’uranium par des fluides enrichis en sodium.