Thèse de doctorat en Sciences. Microbiologie
Sous la direction de Anne-Monique Gounot.
Soutenue en 1985
à Lyon 1 , en partenariat avec École nationale vétérinaire (Lyon) (autre partenaire) .
Les bactéries sulfato-réductrices (BSR) sont impliquées dans la plupart des cas de corrosion biologique. Elles sont difficiles à éliminer car elles s'incrustent sous les dépôts. Le mécanisme de corrosion généralement admis est celui de la dépolarisation cathodique mais plusieurs mécanismes interfèrent probablement. A l'aide de méthodes électrochimiques (tracé de courbes de polarisation, mesure du potentiel et de la résistance de polarisation de l'acier), nous avons étudié ce mécannisme de corrosion. Les BSR réduisent les sulfates présents dans le milieu (accepteurs d'électrons) en sulfures en utilisant des composés organiques comme donneurs d'électrons. Nous avons montré que les métabolites bactériens (sulfures et CO2) sont à l'origine de la corrosion de l'acier. Dans un premier temps, il y a adsorption des ions HS renforcée par les carbonates, puis la rupture du film de passivation ainsi formé crée un couple entre les zones de métal mises à nu et la couche passive. Mais, dans ce cas, la reppassivation de ces zones de corrosion localisée est impossible. De ce fait, pour lutter efficacement contre la corrosion de l'acier par les BSR, il faut associer bactéricides et inhibiteurs de corrosion. Nous avons donc testé les performances de certains biocides fréquemment utilisés (glutaraldéhyde, isothiazolones) : ils sont efficaces vis à vis des BSR, mais ne neutralisent pas les effets des métabolites corrosifs. Par contre, des ammoniums quaternaires tels que le bromure de cétyltriméthylammonium et le chlorure de cétylpyridinium allient les deux rôles de bactéricide et d'inhibiteur de corrosion.
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