Thèse soutenue

Une épistémologie des organisations entre critique et Clinique : les vicissitudes de la subjectivité

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Auteur / Autrice : Gabriel Migheli
Direction : Gilles Arnaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 20/09/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Management Panthéon-Sorbonne (Paris)
Partenaire(s) de recherche : école associée : ESCP Europe (2009-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yvonne Giordano, Jean-Luc Moriceau, Jean-François Chanlat, Christophe Dejours, Ghislain Deslandes, Gilles Herreros
Rapporteurs / Rapporteuses : Yvonne Giordano, Jean-Luc Moriceau

Résumé

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Critique et clinique. Ce syntagme se réfère à une volonté d’intégrer des outils théoriques issus de la clinique, notamment psychanalytique, aux études critiques en théories des organisations (critical management studies). Notre démarche est centrée sur la critique des rapports de pouvoir au sein des organisations, en tant que ceux-ci sont susceptibles d’engendrer des effets subjectifs pathogènes – souffrance, mal-être ou aliénation –, et s’exposent ainsi à une saisie clinique de leurs fondements et leurs effets. Les trois articles qui composent ce manuscrit déclinent des grilles d’analyse et postures méthodologiques distinctes mais possèdent cependant une référence centrale, qui est celle de la métapsychologie freudienne ainsi que ses développements ultérieurs.L’enjeu qui coordonne ces trois essais demeure ainsi la création d’un espace épistémologique et méthodologique propre à la théorie des organisations, où il deviendrait possible de tenir et penser conjointement ces deux paradigmes que constituent la critique d’un côté et la clinique de l’autre. Des opérateurs conceptuels forgés en propre, et exposés en conclusion, permettent ainsi d’opérer une médiation entre ces deux dimensions critiques et cliniques, tout en conservant leur singularité – ainsi des notions de traumatorganisation et de cryptorganisation, qui élaborent respectivement la question du traumatisme et de la « crypte » inconsciente en théorie des organisations à partir de la clinique psychanalytique. La conclusion suggère de poursuivre les croisements déjà accomplis entre critique et clinique, se proposant de forger un potentiel cadre commun, celui d’une « psychopathologie critique » de la vie organisationnelle, intégrant les données de la clinique, de la philosophie, et du courant des études critiques en théorie des organisations.