Thèse soutenue

La formation de la chronique boursière dans la presse quotidienne française (1801-1870) : métamorphoses textuelles d'un journalisme de données

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Auteur / Autrice : Pierre-Carl Langlais
Direction : Adeline Wrona
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 10/12/2015
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
: École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine)
Jury : Président / Présidente : Denis Ruellan
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Ève Thérenty, Guillaume Pinson, Jean-François Tétu

Résumé

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La médiatisation des activités boursières suscite un regain d’intérêt en sciences humaines et sociales. Cette thèse aborde ce sujet sous l’angle de sa formation historique : nous cherchons à décrire le processus de codification d’une écriture journalistique. En France, la chronique boursière a une date de naissance. Le 29 janvier 1838, le banquier et idéologue saint-simonien Isaac Pereire publie une « Revue de la Bourse de Paris » dans le Journal des débats. Vingt ans plus tard, chaque grand quotidien généraliste emploie un chroniqueur boursier ou bulletinier, qui se rend quotidiennement aux séances du Palais Brongniart. Ainsi se trouvent posés les termes d’une acceptabilité : la chronique boursière se dote graduellement des traits d’une rubrique journalistique standardisée. Le sous-titre de notre thèse en énonce les trois objectifs principaux. Il est successivement question de situer l’avènement du journalisme boursier dans le cadre d’une métamorphose générale des cultures textuelles, de décrire le développement d’une écriture journalistique de la donnée et enfin, de rendre compte de l’état des archives numérisées, qui nous parviennent sous la forme d’un journalisme en données. Nous avons souhaité tirer parti de la numérisation massive de la presse ancienne pour constituer des corpus élargis. À partir de notre application Pyllica, nous avons pu récupérer les chroniques boursières hebdomadaires du Journal des débats parues de 1838 à 1870. Le traitement automatisé des données textuelles (ou text mining) permet de situer avec précision les évolutions structurelles de procédés stylistiques. Cette thèse se présente ainsi comme une contribution à l’étude informatisée des poétiques journalistiques.