Thèse soutenue

Résistance bactérienne et phytomolécules antimicrobiennes issues de Morinda morindoides

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Auteur / Autrice : Jean-Luc Aboya Moroh
Direction : Ivan LeguérinelAdama Coulibaly
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie-biochimie
Date : Soutenance le 25/09/2013
Etablissement(s) : Brest en cotutelle avec Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan, Côte d'Ivoire)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, information-communication et mathématiques, matière (Brest, Finistère)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire universitaire de biodiversité et écologie microbienne - Laboratoire de pharmacodynamie biochimique (Abidjan, Côte d'Ivoire) - Laboratoire Universitaire de Biodiversité et Ecologie Microbienne - Laboratoire de Pharmacodynamie Biochimique
Jury : Président / Présidente : Allico Joseph Djaman
Examinateurs / Examinatrices : Ivan Leguérinel, Adama Coulibaly, Allico Joseph Djaman, Ali Al-Mourabit, Marina Koussémon-Camara, Yannick Fleury
Rapporteurs / Rapporteuses : Ali Al-Mourabit, Marina Koussémon-Camara

Mots clés

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Résumé

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Nous assistons durant ces trente dernières années à une croissance de la fréquence d’apparition des bactéries résistantes aux antibiotiques. Face à la récurrence des infections difficiles à traiter dues à ces bactéries pathogènes multi-résistantes, le renforcement de l’arsenal des antimicrobiens fait partir des préoccupations majeures de santé publique. À ce titre, une approche ethno-pharmacologique a été initiée dans le cadre d’une coopération entre le laboratoire de pharmacodynamie biochimique (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d’Ivoire) et le laboratoire universitaire de biodiversité et d’écologie microbienne(Université de Bretagne Occidentale, France). Dans cette approche, les habitudes traditionnelles d’automédication par les plantes médicinales ont été exploitées pour identifier de nouvelles sources de composés antimicrobiens. Dans une première partie de cette présente étude, une investigation sur les résistances bactériennes en Côte d’Ivoire a montré non seulement une évolution de la fréquence d’apparition des bactéries résistantes aux antibiotiques dans le temps, mais aussi une évolution de ces souches résistantes vers des différents types de multi-résistances. Dans la seconde partie, Morinda morindoides, une plante médicinale ivoirienne, a suscité notre attention pour la recherche de substances antimicrobiennes. À partir de 18 extraits des différents organes de cette plante, des tests d’activité antimicrobienne ont permis de justifier son utilisation en médecine traditionnelle. L’extrait à l’acétonitrile de la racine qui affiche l’activité la plus intéressante a servi pour isoler et caractériser 12 phytomolécules antimicrobiennes dont une se distingue par sa structure chimique originale, la morindoïdine. En plus de leurs paramètres antimicrobiens, d’autres propriétés biologiques de ces substances ont été évaluées telles que, leur pouvoir antioxydant, leur cytotoxicité, leur activité hémolytique et leur cible moléculaire. Cette évaluation a révélé un mode d’action sans doute proche de celui des quinolones.