Thèse soutenue

Les structures en creux du site mésolithique d'Auneau "le Parc du Château" (Eure-et-Loir) : nouveau bilan et implications concernant le mode de vie des dernières populations de chasseurs-collecteurs en Europe

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Auteur / Autrice : Christian Verjux
Direction : Boris Valentin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire. Éthnologie. Anthropologie
Date : Soutenance le 30/01/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Crombé
Examinateurs / Examinatrices : Boris Valentin, Philippe Crombé, Didier Binder, Pierre Bodu
Rapporteurs / Rapporteuses : Grégor Marchand, Nicolas Valdeyron

Résumé

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Ce travail s'appuie sur un nouveau bilan concernant les 70 structures en creux mésolithiques du site du « Parc du Château » à Auneau (Eure-et-Loir), datées entre 8 000 et 5 500 ans avant J.-C. Leurs fonctions variées — sépultures, dépôts intentionnels de restes animaux, foyers en fosse, calages de poteau, extraction, stockage, dépotoirs — évoquent des installations d'une certaine durée. Une enquête étendue à une bonne partie de l'Europe permet de recenser plus d'une centaine d'autres sites mésolithiques livrant des structures analogues, parfois en grand nombre. Il en ressort une image très éloignée de la vision traditionnelle de ces sociétés (cf. chasseurs-collecteurs très mobiles aux campements temporaires sommairement aménagés). Deux types de structures retiennent particulièrement l'attention : les fosses destinées au stockage alimentaire enterré (cf. silos) laissent envisager une consommation différée de fruits à coque (noisettes, glands) permettant de s'affranchir des cycles saisonniers ; les fosses-dépotoirs attestent, quant à elles, une gestion des déchets évoquant des installations durables. On en déduit que le développement de stratégies de subsistance adaptées à un riche environnement post-glaciaire a pu favoriser la sédentarisation de certains groupes de chasseurs-collecteurs stockeurs dès le Mésolithique moyen — bien avant donc les premiers contacts avec les populations néolithiques. L'apparition des premiers cimetières en Europe constitue un autre indice très évocateur d'une restriction de la mobilité, également perceptible à travers certains impacts anthropiques sur le milieu et divers types d'équipement (outillage lourd, vannerie, pirogues, pêcheries).