Auteur / Autrice : | Juliette Courel | |
Direction : | Annie Comolli | |
Type : | Projet de thèse | |
Discipline(s) : | Cinéma | |
Date : | Inscription en doctorat le 01/01/2005 | Soutenance le 22/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 10 | |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Mots clés
Résumé
La thèse porte sur le quotidien de femmes exerçant des activités en lien avec l’alimentation, dans la sphère du maquis « Tchara », lieu de restauration populaire situé à la Trame d’accueil de Ouaga 2000, quartier périphérique de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Fondée sur les principes de l’anthropologie filmique, discipline dont l’un des traits caractéristiques consiste dans la valeur heuristique qu’elle accorde à l’expérience cinématographique, l’étude se compose d’une partie filmique et d’une partie écrite, ayant vocation à se compléter. Trois films d’environ une heure chacun, Aminata, la marchande de samsas, Le restaurant Tchara, à la lisère du non-loti et Le dimanche de la patronne, présentent les résultats de l’enquête de terrain, effectuée en 2009, et décrivent les activités quotidiennes des femmes qui se déroulent à l’intérieur et autour du maquis. Les tournages procèdent d’une démarche exploratoire non interventionniste. La découverte et la description des procès observés s’opèrent simultanément ; la mise en scène filmique est soumise à la façon dont les personnes filmées se mettent d’elles-mêmes en scène dans l’espace et le temps. Le texte, outre qu’il donne des clés de compréhension du milieu urbain observé portant l’empreinte du modèle foncier colonial, permet d’expliciter la démarche adoptée et d’apprécier les choix de mise en scène opérés tant au tournage qu’au montage. Il dévoile également, par l’analyse fine des images et des sons enregistrés, les réseaux de solidarité dans lesquels sont insérées les travailleuses du maquis.