Auteur / Autrice : | Sarah Arnaud |
Direction : | Daniel Andler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 16/03/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Université du Québec à Montréal |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences, Normes, Démocratie (Paris ; 2018-....) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Robert |
Examinateurs / Examinatrices : Luc Faucher, Pierre Jacob, Fabrice Teroni, Pierre Poirier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse concerne la nature de la conscience émotionnelle et son rôle dans l’autisme. L’hypothèse principale concerne les particularités autistiques à propos des émotions propres : les autistes auraient un accès plus « cognitif » à la conscience de leurs émotions par rapport aux neurotypiques, dont la conscience des émotions se fait plutôt sur la base de données phénoménales. Une hypothèse secondaire concerne les liens entre ces particularités et l’ensemble de celles qui concernent la vie émotionnelle des autistes : cette particularité concernant la conscience émotionnelle serait un facteur favorisant la présence d’anxiété et d’alexithymie dans l’autisme, ainsi que la dysrégulation émotionnelle. Elle serait aussi à l’origine des particularités de reconnaissance émotionnelle de l’autisme. Le premier chapitre présente l’état de la recherche en psychologie concernant les particularités émotionnelles dans l’autisme. Les chapitres 2 et 3 visent à donner des définitions opérationnelles aux notions de « conscience » et d’« émotions ». Le dernier chapitre propose une interprétation des résultats présentés dans le chapitre 1, à la lumière des distinctions terminologiques des chapitres 2 et 3. Cette interprétation est l’hypothèse principale mentionnée : les émotions des neurotypiques accèdent à la conscience avant tout et la plupart du temps par un accès phénoménal, c’est-à-dire que ce sont les éléments subjectifs de l’émotion qui accèdent à la conscience. Chez les autistes, c’est plutôt un mode d’accès cognitif qui permet à leurs émotions de parvenir à la conscience : ce sont donc davantage les éléments objectifs et descriptifs de l’émotion qui parviennent à la conscience.