Thèse soutenue

Un collectif de professeur.e.s confronté.e.s à deux parts de l’Idéal du moi : le travail collaboratif d’un collectif de professeur.e.s confronté.e.s aux exigences de deux versants de l’Idéal du moi au cours de leur activité créatrice d’un projet de collège coopératif et polytechnique de l’Éducation nationale

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Auteur / Autrice : Diane Prisca Moussavou
Direction : André Sirota
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 14/12/2018
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre)
Equipe de recherche : Approche en psychopathologie psychanalytique. (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : François Pommier
Examinateurs / Examinatrices : André Sirota, François Pommier, Jean-Pierre Pinel, Maria de la Almudena Sanahuja, Claudine Blanchard-Laville, Nathalie de Kernier, Samuel Mbadinga, Maria Pagoni-Andréani
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Pinel, Maria de la Almudena Sanahuja

Résumé

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Pour cette thèse, notre matériel clinique est principalement constitué des retranscriptions de séances de travail — que nous avons enregistrées — auxquelles nous avons participé deux ans durant avec l’accord d’un collectif d’enseignants élaborant un projet de collège alternatif au sein de l’Éducation nationale. Nous avons aussi pu écouter et recueillir des témoignages de quelques membres d’une autre équipe de professeurs travaillant dans un microlycée, selon des modalités coopératives de fonctionnement, depuis une dizaine d’années pour les plus anciens. Notre objectif étant de nous intéresser à des pratiques coopératives, au désir du faire équipe avec d’autres, aux valeurs qui les sous-tendent, ainsi qu’aux idéaux comme aux fantasmes qui sont actifs à l’insu des sujets. Lors du travail d’écoute de certaines verbalisations, se révélait un fantasme inconscient d’égalité parfaite, chez nombre de membres, ce qui nous a conduites vers l’idée d’un désir particulier soutenu par ce fantasme : le désir-totalité. Or, lorsque ce fantasme et ce désir ne sont pas aperçus, reconnus, élaborés, puis dépassés, ils font entrave, dans la pratique, au plaisir d’être et de coopérer avec les autres. Pour les surmonter, une distanciation avec soi-même est nécessaire, c’est-à-dire, un décentrement d’avec ses propres objets de pensée. Ceci s’est produit pour tous les membres qui sont restés et les nouveaux venus aux fils du temps.