Thèse soutenue

Pierre Dufau architecte (1908-1985) : un libéral discipliné : parcours, postures, produits

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Auteur / Autrice : Hugo Massire
Direction : Jean-Baptiste Minnaert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 06/12/2017
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Interactions, transferts, ruptures artistiques et culturels (Tours)
Jury : Président / Présidente : Simon Texier
Examinateurs / Examinatrices : France Nerlich, Richard Klein
Rapporteurs / Rapporteuses : Simon Texier, Gilles Ragot

Résumé

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Actif de la fin des années 1930 jusqu'aux années 1980, Pierre Dufau (1908-1985) est, par l'importance quantitative de sa production bâtie, l'un des principaux acteurs de l'architecture française des Trente Glorieuses. Spécialisé dans la réalisation d'immeubles de bureaux, de bâtiments civils et d'équipements, il fait également oeuvre dans le domaine de l'urbanisme en concevant le plan de reconstruction d'Amiens puis en étant, trente ans plus tard, responsable du plan d'aménagement du Nouveau Créteil. Pierre Dufau est relativement peu présent dans l'historiographie de l'architecture contemporaine, au même titre que nombre d'architectes de sa génération, récipiendaires de la grande commande publique et souvent Prix de Rome. On s'interrogera sur la temporalité de sa réception critique à l'appui du dépouillement des archives de son agence, souvent inédites. Le détail de sa production révèle la complexité d'un parcours où, tant par stratégie commerciale que par conviction, l'architecte se convertit aux thèses modernistes après une jeunesse marquée par le respect des leçons du classicisme. Écrivain prolifique sans être théoricien ni enseignant, Pierre Dufau s'attachera dans ses mémoires, publiées à titre posthume, à donner un sens à un parcours professionnel donnant à voir en réduction les enjeux comme les impensés d'une époque. On proposera, dans cette thèse, de dépasser l'analyse plastique et technique des édifices pour étudier la rationalité de leurs circuits de production, et la cohérence des discours qui accompagnent une oeuvre jusqu'à présent essentiellement inscrite en creux dans l'histoire de l'art.