Thèse soutenue

Aux marges du bruit. Une étude de la musique noise et du Do it Yourself

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Auteur / Autrice : Sarah Benhaïm
Direction : Esteban BuchPhilippe Le Guern
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique, histoire et société
Date : Soutenance le 29/11/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....)
Jury : Président / Présidente : Caroline Traube
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Traube, Clément Canonne, Pierre Couprie, Nathalie Heinich, Dominique Pasquier

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Objet d’un intérêt tardif dans la recherche universitaire, la musique noise représente pourtant une forme d’art emblématique de l’underground sonore. Elle porte et cristallise une approche radicale en faisant du bruit sa matière, en se jouant de la forme et du développement, en hybridant ses territoires stylistiques. Les pratiques de jeu ne signent plus la suprématie de l’instrument ni de la composition, mais se placent sous le régime d’une expérimentation ludique et bricoleuse. On n’évalue plus la qualité musicale selon le niveau de compétence technique de l’artiste, tandis que les modalités d’écoute sollicitent de manière spécifique le corps et l’environnement. Les pratiques de production, d’organisation et de diffusion de la musique, empruntes de l’éthos du Do it Yourself (DIY) placent l’autonomie, la polyvalence et l’amateurisme au cœur de ce monde de l’art. A partir d’une approche interdisciplinaire marquée par la musicologie, l’esthétique et les sciences sociales, cette thèse entend questionner, à partir d’analyses musicales, d’archives de presse, d’enquêtes, de cartographies et d’une ethnographie menée au sein de la scène parisienne, comment la musique noise et les pratiques sociales qui l’accompagnent nous interrogent sur nos manières conventionnelles d’appréhender ce qu’est la musique et même une « bonne » musique, la figure du musicien, les intermédiaires artistiques ou la scène du concert, au regard de ce qui semble sans doute constituer un nouveau paradigme contemporain de l’expérimentation.