L’invention musicale collective et guidée
Auteur / Autrice : | Sylvie Houdart-Joud |
Direction : | François Madurell, Philippe Lalitte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique et musicologie |
Date : | Soutenance le 09/11/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marc Chouvel |
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Hascher, Alessandro Arbo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’invention musicale collective est une pratique relativement répandue dans les lieux où la musique est enseignée. Souvent considérée comme une approche primordiale de la musique en ce qu’elle sollicite une forte implication du sujet et son ouverture aux autres, elle constitue pourtant un objet de recherche complexe. Elle recèle en particulier plusieurs paradoxes qui ne peuvent se résoudre que par un travail de conceptualisation autour des idées d’invention musicale et de guidage. Dans un premier temps, par un ancrage dans la cphénoménologie de Michel Henry, la thèse cherche à préciser l’idée de corps musicien à partir du concept henryen de corps vivant et à circonscrire les idées de musicalité et d’invention musicale. Dans un second temps, une méthode de recherche est élaborée, dans le sillage des travaux conduits par F. Varela pour servir son projet d’une neuro-psycho-phénoménologie, afin d’enquêter, par le recours à la technique d’explicitation de P. Vermersch, sur les conduites mentales de musiciens en situation d’invention musicale collective. Les résultats concernent de jeunes musiciens en formation professionnelle. Une première expérimentation montre quelques réactions de refuge face à la perte de la référence aux idiomes musicaux habituels. Une deuxième expérimentation ciblant les procédures d’invention d’un matériau musical met au jour un recours à des connaissances corporellement inscrites jamais désignées explicitement par les musiciens. En déduction de ces résultats, il apparaît que le guidage ne peut se définir dans l’absolu car il nécessite la prise en compte de ces processus mentaux autant que la maîtrise de la relation d’interdépendance qu’il noue avec eux.