Rome devant la défaite (753-264 avant J.-C.)
Auteur / Autrice : | Mathieu Engerbeaud |
Direction : | Nicolas Tran, Sylvie Pittia |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 07/12/2015 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Hellénisation et romanisation dans le monde antique (2004-....) |
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts | |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Briquel |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Tran, Sylvie Pittia, Claudine Auliard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Cadiou, Christopher John Smith |
Mots clés
Résumé
L'établissement de l'hégémonie romaine sur la péninsule italienne était perçu dans l'Antiquité comme un processus linéaire, jalonné par des succès militaires nombreux, et les défaites de Rome étaient considérées comme des accidents de l'histoire. Pourtant, à de multiples reprises jusqu'au IIIe siècle, les armées romaines ont subi des revers qui mirent en péril l'existence de la cité, sa souveraineté politique, ses lois, ainsi que l'intégrité de son territoire. Ces défaites ont constitué des temps forts dans la construction d'une identité collective. Or les historiens de l'Antiquité qui transmettent cette mémoire vivent tous à une époque où Rome a achevé le processus de conquête. Cette réalité induit une réécriture dont il faut élucider les logiques complexes car elle va jusqu'à transformer des défaites romaines en victoires, mettre en cause l'idée même de défaite, ou, à l'inverse, amplifier le retentissement de certains revers militaires. Cette thèse entend mettre en évidence des clefs de lecture pour comprendre l'intégration ou non de certaines défaites dans la construction de l'histoire civique de Rome.