La juridictionnalisation des élections nationales en Afrique noire francophone : les exemples du Bénin, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal : analyse politico-juridique
Auteur / Autrice : | Mamadou Sène |
Direction : | Pierre Esplugas-Labatut, El Hadji Mbodj |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance le 20/03/2017 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 en cotutelle avec Université Cheikh Anta Diop (Dakar) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut Maurice Hauriou (Toulouse) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En Afrique noire francophone, les élections constituent le premier facteur conflictogène. Ainsi, la juridictionnalisation des élections nationales s’inscrit dans une dynamique de pacification du processus de dévolution des pouvoirs politiques suprêmes. A cet effet, les règles d’organisation et de fonctionnement de cette juridictionnalisation incarnée par les Cours et Conseils constitutionnels, variables d’un Etat à un autre, visent à garantir la régularité et la sincérité des scrutins présidentiels et législatifs. Toutefois, cette juridictionnalisation est hypothéquée par sa politisation marquée par le caractère présidentialiste de la nomination du juge. Ainsi, au Bénin et au Sénégal, le juge constitutionnel joue un rôle variable à la pacification et à la stabilisation du processus de dévolution du pouvoir matérialisées par des alternances démocratiques. En revanche, en Côte d’Ivoire, la politisation flagrante du juge constitutionnel provoquera une alternance armée au lieu d’entériner l’alternance démocratique propulsée par les électeurs. D’où la nécessité de procéder à des réformes de la juridictionnalisation afin de garantir au juge l’indépendance et la place qui répondent aux enjeux de la consolidation de la démocratie électorale en Afrique noire francophone.