Les usages de l’électricité : la fabrication des consommateurs et des normes électriques vue à travers le prisme des associations de consommateurs et des Etats (UE, Grande-Bretagne, France, Allemagne, 1973-2009)
Auteur / Autrice : | Inès Mosgalik |
Direction : | Paul-André Rosental |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 01/07/2019 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Emmanuelle Chessel |
Examinateurs / Examinatrices : Paul-André Rosental, Alain Beltran, Frank Trentmann, Jean-Philippe Bouilloud, Charlotte Halpern | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Beltran, Frank Trentmann |
Mots clés
Résumé
L'électricité alimente la vie moderne. Au cours des dernières décennies, les politiques de libéralisation et de re-régulation du secteur énergétique ont contribué à re-façonner de nombreuses normes de consommation électrique en Europe. Aujourd'hui, les consommateurs de l'électricité – et de plus en plus lesdits « prosommateurs » – sont mis en avant comme clefs de voûte de la réussite des transitions énergétiques en cours. Ceci étant dit, dans les faits notre compréhension de la malléabilité des usages électriques (domestiques) reste limitée. En étudiant, de façon à la fois qualitative et quantitative, les récits relatifs à la consommation de l’électricité dans les trois plus grands pays européens ainsi qu’au niveau de la gouvernance de l’UE (et avant de la CE et CEE) à proprement parler, et en donnant la parole aux intermédiaires représentant les consommateurs des classes moyennes, cette recherche dresse un tableau relativement complexe et dynamique de la façon dont les usages de l’électricité ont été forgés en pratique sur le terrain. Cela faisant, elle contribue à démystifier les récits jusqu’ici souvent linéaires d’usages qui seraient de plus en plus convergents au sein de l’UE. Ce travail s’appuie sur le croisement de sources d’organisations gouvernementales et non-gouvernementales internationales, ainsi que sur le dépouillement systématique des magazines mensuels des trois principales associations de consommateurs des pays qui formaient le champ de cette étude. Cette approche de recherche nourrit l’actuelle historiographie sur plusieurs plans (histoire de l'intégration européenne, histoire de la consommation, histoire sociale de l'électrification), tout en contribuant à la discipline de plus en plus multidisciplinaire dite «STS-SCOT».