Thèse soutenue

Robert Caby et l'attraction surréaliste : la question du pouvoir libérateur de la musique

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Auteur / Autrice : Elodie Nel
Direction : Violaine Anger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et musique
Date : Soutenance le 21/11/2013
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Société (Evry)
Jury : Président / Présidente : Philippe Cathé
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Gumplowicz, Carole Reynaud-Paligot
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Cathé, Martin Kaltenecker

Résumé

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Le compositeur français Robert Caby (1905-1992), auteur de près de neuf cent partitions, critique d’art, dessinateur et poète, n’a fait l’objet à ce jour d’aucune étude. Peu de musiciens se sont intéressés comme lui au groupe surréaliste. Mais il n’en a jamais fait partie et a toujours revendiqué son indépendance. Notre étude vise à montrer que ce qu’il retient du mouvement surréaliste, c’est avant tout une posture vis-à-vis de la musique régie par l’idée de liberté. Celle-ci se manifeste à travers son indépendance, sa recherche des effets libérateurs de la musique, son refus de s’enfermer dans un seul médium artistique, sa conception hétérogène de l’œuvre musicale. Après avoir exposé la relation de Robert Caby avec les surréalistes, notre étude dévoile d’autres centres d’intérêts expliquant son indépendance : son militantisme politique, son admiration pour Satie, son intérêt pour l’art radiophonique et le cinéma. La question des effets libérateurs de la musique est omniprésente dans ses écrits, qu’ils portent sur le rôle de la musique dans l’action révolutionnaire, le pouvoir onirique de la musique au service de l’image, ou le burlesque musical. Le ballet composé sur un argument de Prévert (1932) et la pièce radiophonique L’Objet aimé (1950) sur un texte de Jarry sont deux œuvres expérimentales qui témoignent d’une intégration des orientations du surréalisme. La question du pouvoir libérateur de la musique fait de Robert Caby un artiste inclassable, en porte-à-faux avec les compositeurs sériels de l’après-guerre. En établissant un lien entre l’indépendance de cet artiste et sa méconnaissance, cette étude réinterroge notre manière de faire l’histoire de la musique.