Thèse soutenue

Etude de l'impact de différentes matrices d'eau et de photosensibilisateurs sur la photostabilité des mycosporines, mycosporine-like amino acid et leurs dérivés à base de chitosan

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Auteur / Autrice : Martin Thomas
Direction : Thierry PigotSusana De matos fernandes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 11/07/2022
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les matériaux (Pau)
Jury : Président / Présidente : Éric Fouquet
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Pigot, Cécile Picard, Susana Fernandes, Asier Martinez, Sylvie Blanc
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Fouquet, Cécile Picard

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En raison de la quantité croissante de crèmes solaires utilisées de nos jours pour la protection contre les rayons UV solaires et les effets potentiellement toxiques de ces composés, il est urgent de rechercher des alternatives. Cette thèse se concentre principalement sur l'étude de la photostabilité de mycosporines connues comme étant protectrices contre les UV-(A ou B) comme le gadusol (forme énolate, λMax = 298 nm) et le mycosporine-serinol (λMax = 310 nm), et les mycosporines comportant une unité acide aminé (MAA) comme la shinorine, le porphyra-334 (λMax = 334 nm), palythine (λMax = 320 nm) ainsi que des matériaux chitosane avec shinorine (CS-SH) et chitosane avec Porphyra-334 (CS-P334). Tous ces composés et matériaux ont leur absorption maximale λMax dans les régions UV-A ou UV-B et leur photostabilité a été étudiée grâce à un simulateur solaire dans différentes matrices d'eau (rivières, océaniques et estuariennes) et en présence des photosensibilisateurs comme la riboflavine ou la porphine. Leur photostabilité a été comparée grâce à la détermination du rendement quantique de photodégradation (Φ). L'étude a révélé que ces molécules de mycosporines et de MAA étaient extrêmement photostables avec un très faible rendement quantique de photodécomposition. Dans l'eau pure, parmi les mycosporines, le M-serinol (Φ=2.3x10-5) était plus photostable par rapport au gadusol (Φ=10.0x10-5) probablement à cause de facteurs stériques. Dans les MAA, la shinorine (Φ=0.14x10-5) et le porphyra-334 (Φ=0.18x10-5) étaient les plus stables et la palythine (Φ=6.5x10-5) était la moins stable en raison de sa forme protonée à pH acide. La photodégradation de toutes ces molécules était plus élevée dans les matrices naturelles par rapport à l'eau pure en raison de la génération d'espèces réactives de l'oxygène lors de l'irradiation solaire dans ces matrices. L'oxygène singulet a été identifié à l'aide d'une sonde d'alcool furfurylique dans l'eau des rivières, des estuaires et des océans par chromatographie liquide à haute performance. Nous avons pu analyser et identifier certains des photoproduits générés en utilisant la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS). L'étude a également souligné que les conjugués de chitosane gardaient leur photostabilité par rapport aux molécules libres après une conjugaison réussie, en particulier en présence des photosensibilisateurs.