Thèse en cours

Implémentation locale du concept des ‘Limites Planétaires'. Méthodologie de transposition territoriale des spécificités du concept de Limites Planétaires pour évaluer la criticité environnementale locale.
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Auteur / Autrice : Damien Rieutor
Direction : Vincent AcaryGwendoline De oliveira neves
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mathématiques Appliquées
Date : Inscription en doctorat le 01/01/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale mathématiques, sciences et technologies de l'information, informatique (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Jean Kuntzmann

Résumé

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Les sociétés modernes, via leurs choix organisationnels et leurs activités sociotechniques des deux derniers siècles, sont devenues une force assez puissante pour déstabiliser le système Terre et ainsi, modifier en profondeur les conditions d'habitabilité relativement stable qu'a connu la Terre sur les treize derniers millénaires. Il y a donc urgence de trouver des alternatives à nos façons d'habiter la Terre. Afin d'acter et de communiquer le constat précédent, un ensemble de chercheurs internationaux et multi-disciplinaires ont développé en 2009 le concept de « Planetary Boundaries ». Depuis, ce concept s'est largement et rapidement répandu dans les sphères scientifique et politique notamment. Cependant, ce concept est par essence adapté à l'échelle planétaire. Par conséquent, il est principalement débattu au niveau d'instances supranationales (ONU, OCDE, UE). Bien qu'indispensables, de telles échelles (continentale ou planétaire) ne permettent, ni la prise en compte de toutes les Limites Planétaires (aérosols, pollutions, eutrophisation…), ni l'application rapide d'alternatives sociotechniques propices à réduire la pression environnementale globale. L'échelle locale est en général plus efficace dans la concrétisation d'actions. Or, le concept des Planetary Boundaries penne à s'incarner au niveau de territoires infranationaux pour de multiples raisons, entre autres : 1. Déconnexion entre l'objectif global et les particularités locales. 2. Partage des efforts et/ou des responsabilités afin de répartir les seuils entre les entités sub-globales. 3. Pertinence réduite de ce concept planétaire auprès des acteurs locaux pour orienter leurs actions. 4. Diversité des types de méthodes. 5. Manque de données locales adaptées aux indicateurs utilisés pour l'échelle planétaire. 6. Choix des délimitations géographiques et des types d'espaces. Cette thèse va poser les fondements et éprouver une nouvelle façon d'implémenter localement ce concept. L'idée que cette thèse propose désormais d'investiguer est la suivante : Reconstruire le concept des Limites Planétaires à une échelle sub-globale via l'implémentation locale de ses spécificités. Cela consiste donc à reconstruire le concept des Limites Planétaires à une échelle infranationale en transposant les éléments de définition et les clés de succès du concept mis en avant par la communauté scientifique. Cette façon de procéder devrait permettre de répondre, en partie, aux problèmes d'incarnation du concept listés précédemment : 1. Le concept et ses objectifs sont remodelés en fonction des particularités du territoire. Elle lie le global au local, en redéfinissant localement les objectifs globaux. La partie descendante de cette méthode tend vers une cohérence inter-scalaire qui permettra aux actions locales d'avoir une influence sur les perturbations globales. 2. Dans la méthodologie, il n'y a plus de questions de partage des efforts, car les seuils sont redéfinis au niveau du territoire. 3. La proposition vise à mieux incarner le concept dans le territoire. En effet, la démarche ascendante aide à personnifier le concept avec les particularités environnementales du territoire. 4. Cette démarche s'insère dans une méthodologie mixte : Descendante, dans la transposition locale des spécificités du concept ; Ascendante, dans l'intégration des caractéristiques locales pour le choix des processus biophysiques, des indicateurs, des seuils et de leur quantification ainsi que des délimitations spatiales de l'étude. 5. Reconstruire le concept à l'échelle locale laisse plus de liberté quant au choix des processus biophysiques, des indicateurs les évaluant et des seuils associés. 6. La méthode part d'une aire administrative pour évaluer sa durabilité environnementale absolue. Mais, cette dernière s'applique sur des aires ‘naturelles' dont les contours dépassent les frontières administratives.