Thèse soutenue

Gouvernabilité et conflits interethniques en Colombie

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Auteur / Autrice : Carlos Duarte Torres
Direction : Irène Bellier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 05/02/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III)
Jury : Président / Présidente : James Cohen
Examinateurs / Examinatrices : Irène Bellier, James Cohen, Anne-Marie Losonczy, Carlos A. Agudelo C., Odile Hoffmann

Résumé

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Cette recherche porte sur l'analyse du multiculturalisme à travers de la caractérisation de son « mode opératoire ». En ce sens, il s’agit de faire l'évaluation des politiques multiculturelles, au-delà de l'analyse traditionnelle (qui met l'accent sur le discours). L’objectif est de faire l’examen empirique de la mise en place des droits différentiels énoncés en politiques publiques. Tout d'abord, pour atteindre cet objectif, seront explorés les différents régimes de la relation symbolique entre l'État-nation et les populations autochtones. Ensuite, nous analysons comment les politiques de reconnaissance de la différence culturelle, s'articulent avec un projet de modernisation de l'État néolibéral et s'expriment dans les phénomènes de décentralisation territoriale. Le noyau de cette recherche est constitué par une analyse des effets spécifiques du multiculturalisme dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la production économique et la gouvernance politique dans la population Misak situé dans le Resguardo Mayor de Guambia (Département du Cauca – sud-est de la Colombie). Dans cette étude de cas, se mettent en évidence les effets paradoxaux qui ont lieu à l'intersection entre une vision néolibérale de la gouvernance, la dynamique de reconnaissance ethnique promue par l'Etat, et les processus d'autonomie dans le cadre des orientations communautaires préconisées par les organisations autochtones. Ces paradoxes ne sont pas l'exception mais la forme quotidienne du multiculturalisme colombien.