Thèse en cours

Les représentations de la monstruosité dans les littératures afrofuturistes sud-africaine et états-unienne.

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Auteur / Autrice : Indiana Lods
Direction : Mélanie Joseph-vilain
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations anglaises et anglo-saxonnes
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Interlangues
Equipe de recherche : Axe Individu et Nation

Résumé

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Cette thèse consiste à analyser la manière dont les auteurs appartenant à des minorités (ou des groupes racisés) et étiquetés, ou étant susceptibles d'être étiquetés, comme « afrofuturistes » s'emparent de la monstruosité pour explorer, définir et redéfinir les identités individuelles et collectives. Le but de cette thèse est triple : il s'agit tout d'abord d'examiner la manière dont les œuvres étiquetées afrofuturistes brouillent les frontières entre l'être humain et le « non-humain », ainsi qu'entre les différentes temporalités (passé, présent et futur), créant ainsi de nouvelles identités au niveau diégétique. Les œuvres du corpus mêlent également différents genres et médiums, formant ainsi des romans et recueils de nouvelles composites sur le plan esthétique et artistique. Dans un second temps, le corpus retenu permet de s'interroger sur le développement récent de l'afrofuturisme. On s'appuie principalement sur les œuvres suivantes en littérature états-unienne : The Prey of Gods, Nicky Drayden (2017), Friday Black, Nana Kwame Adjei-Brenyah (2018), The Deep, Rivers Solomon (2019), Riot Baby, Tochi Onyebuchi (2020), ainsi que sur ces œuvres en littérature sud-africaine : Intruders, Mohale Mashigo (2018), Triangulum, Masande Ntshanga (2019), Club Ded, Nikhil Singh (2020). Tout en mettant en avant leurs caractéristiques individuelles, l'étude de ces œuvres afrofuturistes permet de cartographier les contours de ce mouvement artistique global en plein essor. La thèse analyse aussi les tensions et contestations qui relativisent ou remettent en question l'afrofuturisme (par exemple, le rejet du terme par Mashigo en 2018, et la création du « futurisme africain », traduction du terme « Africanfuturism » proposé par l'auteure nigériane Nnedi Okorafor en 2020). Enfin, dans une perspective plus large, cette étude vise à interroger le dialogue culturel et artistique entre l'Afrique du Sud et les Etats-Unis à travers les théories de la diaspora et des littératures transnationales et les travaux de Paul Gilroy sur l'Atlantique noir.