Thèse en cours

Partenaires moléculaires des différentes isoformes d'HLA-G et implication dans les mécanismes d'immunosuppression en contextes physiologique et pathologique. Mise en application dans le développement de stratégies anti-tumorales ciblées.

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Auteur / Autrice : Thibaud Aymoz-bressot
Direction : Anne Dupressoir
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Structure et Dynamique des Systèmes Vivants
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiologie et physiopathologie des rétrovirus endogènes et infectieux
référent : Faculté des sciences d'Orsay

Résumé

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La tolérance materno-fœtale au niveau placentaire permet la protection du fœtus contre le système immunitaire maternel durant la grossesse. Parmi les molécules immunosuppressives exprimées spécifiquement au niveau de ce tissu hautement spécialisé, HLA-G, molécule non classique du complexe majeur d'histocompatibilité de classe I (CMH I) et les syncytines, issues de captures d'éléments rétroviraux, sont toutes deux capables d'inhiber les immunités innée et adaptative. HLA-G est décrite pour ses transcrits alternatifs générant sept isoformes protéiques, quatre membranaires (HLA-G1 à HLA-G4) et trois solubles (HLA-G5 à HLA-G7). L'isoforme principalement décrite dans la littérature est HLA-G1 ainsi que son équivalent soluble HLA-G5, mais les autres isoformes restent mal caractérisées. HLA-G1 exerce ses effets via différents récepteurs, notamment LILRB1, LILRB2, KIR2DL4, CD8 et CD160. Cependant, certaines études suggèrent l'existence d'un ou plusieurs autres récepteurs. De plus, les interactions des autres isoformes avec les récepteurs précédents et leurs implications fonctionnelles restent mal caractérisées. Outre sa présence physiologique dans les sites immunoprivilégiés, HLA-G, tout comme certaines enveloppes rétrovirales endogènes décrites par le laboratoire, est exprimée de novo par de nombreuses tumeurs, impliquant possiblement cette protéine dans l'échappement des tumeurs au système immunitaire. HLA-G représente donc une cible thérapeutique anti-tumorale de choix. Toutefois, les avancées sur l'étude de cette molécule en oncologie se heurtent aux limites des connaissances fondamentales et des outils expérimentaux caractérisant les différentes isoformes. Le projet de thèse visera à étudier les partenariats protéiques des différentes isoformes d'HLA-G grâce à une technique récemment mise au point par le laboratoire, permettant de visualiser des interactions membranaires dans des conditions physiologiques. Cette technique permettra d'étudier l'interaction des isoformes avec des récepteurs précédemment décrits et potentiellement d'en identifier de nouveaux grâce à la réalisation d'un criblage d'une banque d'ADNc humains. Les importances fonctionnelles de ces interactions dans la réponse immune seront étudiées par la caractérisation des récepteurs identifiés et de leurs voies de signalisation. Ces dernières seront mises en parallèle de celles induites par le peptide immunosuppresseur des enveloppes rétrovirales, afin d'identifier des mécanismes moléculaires d'immunosuppression éventuellement communs. Outre l'aspect fondamental de cette étude, la caractérisation des interactants protéiques des isoformes d'HLA-G servira de support à l'élaboration de stratégies thérapeutiques ciblant cette protéine, en particulier via des virus oncolytiques ciblés actuellement développés au laboratoire contre des marqueurs tumoraux.