Thèse en cours

La perception de l'homoparentalité dans la cadre social et familial et ses conséquences sur le développement de l'enfant

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Auteur / Autrice : Panagiota Sakellariou
Direction : Nicolas CombalbertAnne Taillandier-schmitt
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Psychologie
Date : Inscription en doctorat le 25/11/2020
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités et Langues (2018-.... ; Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Psychologie des âges de la vie et Adaptation

Résumé

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Effet de l'homophobie intériorisée sur la santé mentale, la qualité de vie et la parentalité de personnes homosexuelles. En France, on compte à ce jour entre 200 à 300 000 enfants élevés au sein de familles homoparentales. Dans le cadre de l'homoparentalité, des enfants peuvent naître dans des couples de femmes qui ont par exemple recours à la procréation médicalement assistée (PMA). D'autres enfants, peuvent naître par GPA, (mères porteuses). Cette forme de parentalité semble être de plus en plus fréquente, mais elle soulève de nombreuses questions sur le plan sociopolitique. Par ailleurs, l'homophobie est un phénomène répandu dans nos sociétés. En 2017, on comptait 4,8 % de témoignages de LGBT phobies de plus, et plus de+ 15 % d'agressions physiques (Sos Homophobie, 2017). L'homophobie se retrouve aussi au sein de la famille,33% des homosexuels affirment avoir vécu des épisodes de rejets ou de violence (Sos Homophobie, 2004). Le fait d'être victime de discrimination, de harcèlement, ou d'agressions homophobes, verbales ou physiques, « peut avoir de réelles répercussions sur la santé mentale des victimes » (Corneau & Holmes, 2008). L'intériorisation de l'homophobie latente conduit les personnes homosexuelles ou, bisexuelles à se dévaloriser, ou à dévaloriser d'autres personnes homosexuelles. Au niveau psychologique, l'homophobie peut être « intériorisée », source de honte et de culpabilité, de mal-être, d'une dégradation de l'estime de soi, de difficultés d'acceptation de ses préférences affectives et sexuelles, mais aussi à l'origine syndromes dépressifs ou, de troubles somatiques, (Herek et al., 1997 ; Igartua et al., 2003 ; Shidlo, 1994,). Cette recherche doctorale a pour principal objectif d'étudier l'effet de l'homophobie intériorisée sur le vécu subjectif de parents homosexuels et sur leur santé mentale. Nous émettons l'hypothèse générale selon laquelle l'homophobie sociale et familiale perçue (homophobie intériorisée) influence l'état de santé mentale, le niveau de qualité de vie et la santé perçue des parents homosexuels. Méthodes : Dans le cadre de cette recherche doctorale, quatre études seront menées :1) Une revue systématique de la littérature sur le thème de l'homophobie et de l'homoparentalité, 2) Une étude en population générale sur la perception de l'homoparentalité , 3 et 4) deux études auprès de parents homosexuels (la première sur l'effet de l'homophobie intériorisée sur la santé mentale et la qualité de vie de ces parents et la deuxième sur l'effet de l'homophobie intériorisée sur la parentalité et le style éducatif de parents homosexuels). Variable Indépendante est : L'Homophobie intériorisée, sera mesurée par (Internalized Homophobia Scale (Herek et al., 1997, Herek, Cogan & Gillis, 2000). Variables dépendantes sont : Santé mentale (régulation des émotions), mesurée par le (CERQ), estime de soi mesurée par l'échelle de Rosenberg / santé perçue mesurée par le (NHP). VD2 : Qualité de vie (manifestations du bien-être / soutien social / mesurée par questionnaire (WHOQOL-12,). VD3 : Stratégies éducatives, (l'activité éducative parentale mesurée par (ECEP), pratiques éducatives, (les valeurs, les attitudes des parents), mesurée par (CRPR), l'activité éducative parentale,(le soutien, les règles, la discipline, les punitions sévères, l'ignorance de l'enfant), mesurée par (EPEP).Nous nous attendons à observer qu'un haut niveau de d'homophobie intériorisée est associé à un niveau de santé mentale faible (exprimé par des stratégies de régulation des émotions non-adaptatif, une faible estime de soi, un moindre sentiment d'auto- efficacité). Concernant, la qualité de vie plus le niveau d'homophobie intériorisée est élevé et plus la qualité de vie serait faible. Finalement, en ce qui respecte les stratégies éducatives, plus le niveau d'homophobie intériorisée est élevé et plus auto-efficacité parentale / pratiques éducatives sont influencer.