Thèse soutenue

Développement d'une Approche Méthodologique de Gestion de l'Obsolescence des Composants pour la CEM

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Auteur / Autrice : Saliha Chetouani
Direction : Sonia Ben DhiaAlexandre Boyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie Electrique
Date : Soutenance le 28/11/2023
Etablissement(s) : Toulouse, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Génie électrique, électronique, télécommunications et santé : du système au nanosystème (Toulouse ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LAAS - Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes - Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes / LAAS
Jury : Président / Présidente : Christian Vollaire
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Jarrix, Alain Reineix

Résumé

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Une simple comparaison de la durée de vie commerciale des composants électroniques (3 à 5 ans aujourd’hui) et celle des équipements et des systèmes électroniques (15 à 40 ans pour un avion par exemple) met en évidence la problématique inévitable de l’obsolescence rapide des composants. Pour rester conforme aux normes de compatibilité électromagnétique (CEM), tout changement d’un composant obsolète doit conduire les équipementiers à requalifier leurs produits pour prouver la non-régression de leurs performances CEM. La requalification d’un équipement induit des essais, des coûts et des délais très importants. Or, dans de nombreux cas, cette requalification complète n’est sans doute pas indispensable pour démontrer une non-régression (ou évaluer une non-conformité) mais les équipementiers ne disposent pas d’outils et de solutions pour en faire la preuve. L’objectif de ce travail de thèse est de proposer une approche méthodologique en vue de la gestion de l’obsolescence des composants dans des équipements industriels. Basée sur une approche de modélisation de type « boîte noire » de l’équipement, cette méthode expérimentale permet de décliner les contraintes CEM, en immunité conduite, partant du connecteur à l’entrée de l’équipement jusqu’au composant obsolète. Une fois cette fonction de transfert établie, un lien est envisagé entre le niveau d’immunité déterminé aux bornes du composant devant être remplacé et celui du nouveau composant. Ce lien permet de prévoir, à partir d’un essai unitaire sur le nouveau composant, le niveau de risque d’une non-conformité CEM de l’équipement à la suite de ce changement et l’évaluation de la marge d’erreur de l’estimation faite. Les solutions proposées sont basées sur des outils matériels standards, disponibles dans tous les laboratoires CEM. En outre, les outils logiciels nécessaires à leurs applications sont libres. Ainsi, cette approche doit constituer une solution rapide et moins coûteuse que des essais de qualification systématiques à chaque remplacement de composant. Les étapes de développement de la méthodologie proposée sont validées sur un démonstrateur proposé pour cette étude. Celle-ci porte sur la prédiction de l’immunité d’un cas d’étude expérimental, à la suite de changement de composant. Après une mesure indirecte de la fonction de transfert de l’équipement (à partir du connecteur d’entrée de l’équipement jusqu’aux bornes du composant obsolète), une déclinaison analytique de la perturbation, identifiée à l’entrée de l’équipement, est faite à l’entrée du composant. À partir de la définition de la perturbation au niveau du composant, un test DPI (Direct Power Injection) permet d’appliquer la contrainte normative déclinée du niveau équipement sur le nouveau composant. Les résultats du test DPI permettent de statuer sur le niveau de risque de régression des performances CEM de l’équipement intégrant le nouveau composant.