Etude de l'inflation avec les quasars du relevé spectroscopique de DESI
Auteur / Autrice : | Edmond Chaussidon |
Direction : | Christophe Yèche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science des Astroparticules et Cosmologie |
Date : | Soutenance le 22/09/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Particules, Hadrons, Énergie et Noyau : Instrumentation, Imagerie, Cosmos et Simulat |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Département de physique des particules (Gif-sur-Yvette, Essonne) |
référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Henrot-Versillé |
Examinateurs / Examinatrices : Johan Richard, Benjamin Wandelt, Nathalie Palanque-Delabrouille, Emanuele Castorina | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Johan Richard, Benjamin Wandelt |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis plusieurs décennies, l'inflation est considérée comme le paradigme principal pour décrire l'Univers primitif. Les théories décrivant l'inflation peuvent être testées et améliorées à partir de la mesure de différentes propriétés telles que l'inclinaison du spectre de puissance scalaire primordial, les ondes gravitationnelles primordiales ou la non-gaussianité primordiale (PNG). En effet, les modèles d'inflation les plus simples (single-field slow roll inflation) prédisent une distribution presque gaussienne des fluctuations primordiales, c'est-à-dire une quantité minimale de PNG alors que les modèles plus complexes comme par exemple l'inflation à champs multiples prédisent des quantités significatives de PNG. Pour contourner la limite de variance cosmique des observations du fond diffus cosmologique qui donne les meilleures contraintes actuelles sur les PNGs, une possibilité serait d'utiliser l'énorme puissance statistique des regroupements de galaxies en 3D, en sondant un grand volume de l'Univers. En particulier, une approche prometteuse consiste à utiliser l'empreinte minuscule laissée à grande échelle sur le spectre de puissance de la matière par la PNG locale, connue sous le nom de biais dépendant de l'échelle. C'est l'approche que nous suivrons dans cette thèse en analysant les 1,2 millions de quasars du relevé spectroscopique de la première année d'observation du Dark Energy Spectroscopic Instrument (DESI). Après avoir donné le cadre théorique permettant d'expliquer les phénomènes mis en jeu, je commencerai par décrire l'échantillon de quasars (QSO) de DESI. En particulier, je présenterai la sélection des cibles QSOs utilisées dans DESI, dont j'ai eu la charge pendant la Survey Validation, phase préliminaire au relevé spectroscopique, ainsi que le pipeline spectroscopique pour collecter le décalage vers le rouge. Cette sélection permet de collecter plus de 200 quasars par degré carré incluant 60 d'entre eux avec redshift (z) plus grand que 2,1, améliorant de plus de 20% les exigences du comité scientifique de DESI. Ensuite je présenterai le traitement des effets observationnels qui pourraient contaminer la mesure des PNGs et la façon de les traiter. Afin d'éviter tout biais de confirmation lors de cette étape de correction, je détaillerai une méthode pour masquer le signal caractéristique des PNGs. Finalement, je donnerai la mesure masquée des PNGs avec les 1,2M de quasars de la première année d'observation ainsi que les contraintes attendues. Avec cette première année d'observation, nous nous attendons d'ores et déjà à une meilleure sensibilité qu'avec le dernier relevé spectroscopique de quasars fourni par l'expérience eBOSS en 2022. Il faudra en revanche attendre le relevé complet de DESI et employer de nouvelles approches afin de pouvoir concurrencer la meilleure mesure actuelle effectuée par le satellite Planck.